Texte de la REPONSE :
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AVENIR DU LYCEE VITICOLE DE DAVAYE EN SAONE-ET-LOIRE M. le président. La parole est à M. Gérard
Voisin, pour exposer sa question, n° 1362, relative à l'avenir du lycée viticole
de Davayé en Saône-et-Loire. M. Gérard Voisin. Monsieur le
ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des
professions libérales, je souhaite appeler l'attention de M. le ministre de
l'agriculture et de la pêche sur l'avenir du lycée viticole de Davayé, dans la
région de Macon. Alors que les sujets d'inquiétude ne manquent pas, la
profession viticole redoute aujourd'hui de voir décliner et disparaître un
instrument essentiel de son développement. Le gel, cette année, d'une classe de
première professionnelle fait peser une menace sérieuse sur la section de bac
professionnel viticulture-oenologie, et par conséquent sur l'ensemble de la
formation technique viticole initiale délivrée dans l'établissement. L'hypothèse
évoquée de la fermeture de l'unité de l'ITV, l'institut technique de la vigne et
du vin, installée sur le site est également très préoccupante. Le lycée
viticole de Davayé constitue un pôle essentiel de formation et d'expertise pour
la viticulture mâconnaise et bourguignonne et, au-delà, pour l'ensemble de
l'économie locale. Dans le contexte actuel de crise et pour préparer l'avenir,
la profession a plus que jamais besoin de s'appuyer sur cet outil de formation
et d'expérimentation. Les responsables viticoles et agricoles du département
se mobilisent donc aujourd'hui pour conforter la place du lycée viticole de
Davayé. Une réflexion a été engagée, qu'il convient de mener avec les services
de l'État. En effet, les années à venir s'annoncent propices aux créations
d'emplois dans la viticulture. La restructuration et la rationalisation en cours
au sein de la filière se traduisent déjà par une augmentation des recrutements
de viticulteurs salariés. Mais ces débouchés sont encore trop mal connus des
jeunes. Un effort concerté, en termes de communication, est nécessaire au niveau
local. Pour ma part, j'ai réuni, le 19 juillet dernier, l'ensemble des
acteurs locaux sur le sujet. Mais nous avons besoin de recevoir le soutien du
ministre de l'agriculture afin qu'une campagne d'information et de recrutement
soit lancée, sous l'impulsion de la direction régionale de l'agriculture et de
la forêt en Bourgogne et de celle de Saône-et-Loire, avec l'appui des services
de l'éducation nationale, car la synergie entre les deux administrations doit
être renforcée. Je souhaiterais donc savoir si le ministre de l'agriculture
entend appuyer, notamment auprès de son collègue chargé de l'éducation
nationale, cette initiative qui permettra de dynamiser le lycée et s'il entend
maintenir les sections qui sont aujourd'hui menacées. M. le
président. La parole est à M. Renaud Dutreil, ministre des petites et
moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions
libérales. M. Renaud Dutreil, ministre des petites et
moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales.
Monsieur le député, vous attirez l'attention de mon collègue Dominique
Bussereau, ministre de l'agriculture et de la pêche, sur le lycée viticole de
Macon Davayé, en Saône-et-Loire. Le Gouvernement connaît le soutien que vous
apportez à cet établissement. Dominique Bussereau souhaite d'ailleurs faire un
point avec vous sur le devenir de la formation initiale en viticulture oenologie
et sur l'avenir de l'unité du centre technique interprofessionnel de la vigne et
du vin installée sur le site. Le lycée d'enseignement général et
technologique agricole de Davayé connaît des difficultés de recrutement liées à
la crise du secteur viticole. La formation conduisant au baccalauréat
professionnel de conduite et gestion de l'exploitation agricole, spécialité "
vigne et vin ", n'a pas recruté à la rentrée 2005. La classe de première année
n'a donc pas pu fonctionner, mais elle figure toujours dans les structures
pédagogiques du lycée. Dans le cadre de la nouvelle organisation déconcentrée
qui a été souhaitée pour l'enseignement agricole, ce sont les directeurs
régionaux de l'agriculture et de la forêt qui animent désormais la concertation
régionale pour définir l'évolution de l'offre de formation. Dans le contexte
budgétaire contraint de la préparation de la rentrée scolaire 2006, la direction
régionale de l'agriculture et de la forêt apporte une attention toute
particulière à cet établissement afin de le conforter. L'établissement est en
particulier soutenu pour faire découvrir, en lien avec le conseil régional et
les professionnels de la viticulture, les métiers et les formations de la vigne
et du vin. Dominique Bussereau souhaite que cet effort de promotion des filières
soit également réalisé en synergie avec les services de l'éducation nationale,
afin de pouvoir attirer de nombreux jeunes. Il compte sur notre collègue Gilles
de Robien pour accompagner cette démarche. Quant à l'avenir de
l'expérimentation, il nous est agréable de vous confirmer que l'unité de Davayé
restera un site expérimental du centre technique de la vigne et du vin,
spécialisé dans les programmes de mécanisation des vignes étroites. L'activité
expérimentale se poursuivra donc au lycée et le lien entre la recherche et
l'enseignement, auquel le Gouvernement est très attaché, sera ainsi
maintenu. M. le président. La parole est à M. Gérard
Voisin. M. Gérard Voisin. Monsieur le ministre, je vous
remercie d'être porteur de bonnes nouvelles. J'ai bien entendu le message de
votre collègue Dominique Bussereau et je me réjouis de cette réponse.
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