Texte de la QUESTION :
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M. Jean Michel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la présence du contingent français en Côte d'Ivoire et sur le rôle qui lui est dévolu. Ce pays est en proie depuis le mois de septembre 2002 à une forte rébellion d'une partie de la population contre le pouvoir du président Laurent Gbagbo. Afin d'arrêter le processus de guerre civile qui s'enclenchait, un accord en présence de tous les belligérants a été négocié à Marcoussis. Ce dernier devait régler l'engrenage de la violence en proposant la formation d'un nouveau gouvernement avec à sa tête Seydou Diarra et les postes de ministre de la défense et de l'intérieur occupés par des représentants des rebelles. A peine cet accord signé, de violentes manifestations anti-françaises ont éclaté un peu partout dans la zone sud du pays et à Abidjan en particulier. Les manifestants ont saccagé le Centre culturel français, et l'ambassade a subi, elle aussi, des assauts. Sans la présence du contingent, cette dernière aurait été pillée. Depuis, la présence militaire française s'est encore accentuée, on compte à ce jour près de 3 000 hommes répartis dans les secteurs clés. Nos ressortissants, au nombre de 16 000, sont, dans la très grande majorité, restés en Côte d'Ivoire, ce qui démontre leur attachement à ce pays. Mais, face à une situation politique tendue et soumise aux aléas, il souhaite connaître avec précision les missions qui sont conférées à notre contingent et si un plan d'évacuation de nos ressortissants a été planifié avec l'ambassade en cas d'extrême tension.
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