FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 13920  de  M.   Chassain Roland ( Union pour un Mouvement Populaire - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  10/03/2003  page :  1760
Réponse publiée au JO le :  26/05/2003  page :  4128
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  cancer du côlon
Analyse :  dépistage
Texte de la QUESTION : M. Roland Chassain * attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la mise en place d'un programme national de dépistage du cancer colorectal. En effet, l'absence de prise en considération, malgré quelques annonces effectuées par l'équipe gouvernementale antérieure, de la nécessité de la mise en oeuvre d'un authentique plan d'action, notamment au moyen d'un examen biennal à destination des personnes de plus de cinquante ans, pour lutter contre les ravages de ce cancer dont les conséquences sont dramatiques, implique un retard important de notre pays dans la lutte contre ce fléau. Aussi il souhaiterait savoir s'il est envisageable que des mesures préventives soient diligentées pour assurer une lutte efficace contre la deuxième cause de mortalité par cancer et apporter une réponse aux voeux formulés par le Président de la République, lors de son allocution télévisée du 14 juillet 2002.
Texte de la REPONSE : En France, environ 33 500 nouveaux cas de cancer colorectal sont enregistrés par an, cette pathologie étant responsable de 15 000 à 16 000 décès par an. En janvier 1998, l'Agence nationale d'évaluation et d'accréditation en santé a affirmé que « le dépistage du cancer colorectal est possible par recherche de saignement occulte dans les selles dans le cadre de campagnes de dépistage de masse soumises à des conditions strictes de réalisation ». Ces recommandations sont identiques à celles de l'Union européenne. Il faut cependant noter qu'aucun pays européen n'a mis en place de programme national de dépistage de ce cancer. Le test de dépistage actuellement utilisable pour le dépistage en population générale en France est le test Hemoccult II qui a été évalué. Ce test doit être réalisé dans le cadre d'un programme régulièrement évalué auquel au moins 50 % de la population cible participe, et bénéficier d'une lecture centralisée par des équipes entraînées. Suite aux expériences menées en Saône-et-Loire et dans le Calvados, le groupe technique national de ce cancer a élaboré un cahier des charges tenant compte des recommandations nationales et européennes. Deux appels successifs à candidatures ont permis de sélectionner 22 départements pilotes. Pour accompagner ce dispositif, des outils d'information du public cible de ces départements ainsi qu'un outil de formation des médecins généralistes sera un préalable à une généralisation du dépistage afin de vérifier si les critères nécessaires à l'efficacité du programme sont bien réunis : accessibilité du test chez les médecins généralistes, participation suffisante des médecins, taux de positivité du test acceptable, accessibilité de la coloscopie en cas de test positif, complications de celle-ci chez des sujets indemnes de symptômes. Ce bilan sera réalisé par la direction générale de la santé en 2003.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O