FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 1411  de  M.   Venot Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Eure-et-Loir ) QOSD
Ministère interrogé :  transports, équipement, tourisme et mer
Ministère attributaire :  transports, équipement, tourisme et mer
Question publiée au JO le :  31/01/2006  page :  791
Réponse publiée au JO le :  01/02/2006  page :  515
Rubrique :  transports ferroviaires
Tête d'analyse :  ligne Paris Tours
Analyse :  maintenance. financement
Texte de la QUESTION : M. Alain Venot interroge M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer à la demande du Gouvernement à propos d'un audit sur l'état du réseau ferré national français qui a été réalisé par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et remis le 7 septembre 2005. Il apparaît que les ressources allouées au cours de ces trois dernières décennies à la maintenance du réseau ferré classique ne suffisent pas pour pérenniser la totalité du patrimoine. Il souhaite connaître les choix concrets faits par le Gouvernement pour garantir dans les prochaines années cette pérennité. Plus précisément, il souhaite savoir comment cela pourra se traduire pour la ligne TER Paris-Tours par Châteaudun qui est â la fois le lien domicile-travail entre l'Ile-de-France et le sud-est de l'Eure-et-Loir et plus largement encore le lien des étudiants du département avec la faculté de Tours.
Texte de la REPONSE :

ENTRETIEN DE LA LIGNE T.E.R. PARIS-TOURS

M. le président. La parole est à M. Alain Venot, pour exposer sa question, n° 1411.
M. Alain Venot. Monsieur le ministre, à la demande du Gouvernement, un audit sur l'état du réseau ferré national français a été réalisé par l'École polytechnique fédérale de Lausanne et remis le 7 septembre 2005.
Il apparaît que les ressources allouées au cours de ces trois dernières décennies à la maintenance du réseau ferré classique ne suffisent pas pour pérenniser la totalité du patrimoine.
Je souhaite connaître les choix concrets qui pourront être faits par le Gouvernement pour garantir dans les prochaines années cette pérennité.
Plus précisément, je souhaite savoir comment ces choix se traduiront pour la ligne TER Paris-Tours par Châteaudun et par Vendôme, laquelle, à la fois, assure le lien entre le domicile et le travail entre l'Île-de-France et le sud-est de l'Eure-et-Loir et, plus largement, permet aux étudiants de ce département de se rendre à la faculté de Tours.
M. le président. La parole est à M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer.
M. Dominique Perben, ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer. Monsieur le député, comme vous l'avez souligné, l'audit du réseau ferré national commandé par Réseau ferré de France à l'École polytechnique fédérale de Lausanne a été une démarche très utile car il a permis de faire un état objectif de notre réseau ferré national. En réponse au rapport ainsi effectué, j'ai demandé au président de RFF et à celui de la SNCF de me faire des recommandations, qu'ils doivent me remettre à la fin du mois de février. Je serai de ce fait amené à présenter, en réponse, un plan de l'État et de ses établissements publics courant mars, lequel devra conduire à définir une nouvelle politique de maintenance du réseau et, sans doute, de nouvelles méthodes d'intervention, plus efficaces et plus productives. Je rappellerai - mais vous connaissez bien le sujet - que, selon le constat dressé par l'audit, l'argent globalement dépensé sur le réseau se révélera insuffisant même si une nouvelle répartition est nécessaire, puisque à l'intérieur de la masse financière dégagée la répartition entre régénération et entretien courant est très différente en France de ce qu'elle est dans les autres pays. En France, les sommes consacrées à la régénération - c'est-à-dire au changement des matériels - ont été insuffisantes par rapport à celles qui ont été dépensées pour l'entretien courant. Nous devons faire un effort tout particulier en la matière. Cela étant, je ne suis pas naïf et je sais très bien que nous devrons finir par dégager des moyens supplémentaires.
Je souhaite également rappeler que nous avons mis en place, dès la loi de finances 2004, un nouveau dispositif de financement de la politique de maintenance du réseau, portant la subvention à ce titre de l'État à RFF de 1,1 à 2 milliards d'euros. En outre, pour le budget 2006, compte tenu du fait que j'avais reçu le rapport d'audit avant la fin de la discussion budgétaire, une enveloppe supplémentaire de 70 millions d'euros a été inscrite au budget que RFF pourra consacrer à la régénération.
Cependant, la nature des travaux que vous évoquez sur Paris-Châteaudun - Tours relève pour une part importante d'une modification des caractéristiques et d'une augmentation de la capacité de la ligne pour recevoir les nouveaux TER, qui sont plus puissants et plus rapides. Ce projet relève à ce titre d'une contractualisation avec la région dans le cadre des opérations de relèvement de vitesse des lignes régionales, comme celles qui sont déjà inscrites dans le contrat de plan État-région Centre. À ce titre, j'ai demandé au président de RFF de poursuivre les études techniques sur ce projet et de formuler des propositions au préfet de région afin d'ouvrir les discussions avec le conseil régional en vue de réaliser les opérations de relèvement de vitesse, qui sont nécessaires.
Ce qui se passe en région Centre se passe également dans d'autres régions. Heureusement, les politiques qui ont été mises en place en matière de TER sont très efficaces. L'offre augmentant, l'utilisation du réseau ferré s'accroît d'autant et il est bien évident que nous devons répondre, en matière d'entretien et de régénération, à l'utilisation plus fréquente des lignes qui est observée depuis quelques années - laquelle est bénéfique à nos concitoyens mais exige de notre part d'engager des crédits d'entretien plus importants.
M. le président. La parole est à M. Alain Venot.
M. Alain Venot. Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre : elle me convient tout à fait.
Vous avez souligné l'utilité de l'audit : je me permets de souligner, quant à moi, le courage du Gouvernement, et le vôtre en particulier, d'avoir commandé un tel rapport, car il était évident que le constat qui serait dressé et les conclusions qui devraient en être tirées ne pouvaient qu'engendrer des décisions financières difficiles à prendre. Encore merci pour cette initiative, monsieur le ministre, et pour l'action qui sera conduite ; nous attendons le mois de mars avec autant d'impatience que de confiance.
En ce qui concerne la ligne Paris-Tours, j'ai noté avec satisfaction que l'État était prêt à s'engager contractuellement avec le conseil régional du Centre. Encore faut-il que l'exécutif de ce dernier ait la même démarche que la vôtre. Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à cette ligne régionale et au réseau régional en général.
UMP 12 REP_PUB Centre O