FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 14329  de  M.   Lachaud Yvan ( Union pour la Démocratie Française - Gard ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  affaires sociales, travail et solidarité
Question publiée au JO le :  17/03/2003  page :  1920
Réponse publiée au JO le :  28/04/2003  page :  3321
Rubrique :  agriculture
Tête d'analyse :  entreprises de travaux agricoles et ruraux
Analyse :  durée du travail. réduction. application
Texte de la QUESTION : M. Yvan Lachaud appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur les revendications de la Fédération nationale des entrepreneurs de travaux agricoles, ruraux et forestiers, en tant que membre de la Commission nationale des employeurs de main-d'oeuvre en agriculture. Cette fédération a souhaité renégocier les articles de l'accord de branche portant sur les heures supplémentaires, prévoyant ainsi une majoration des quatre premières heures au taux de 25 %. La négociation a échoué en décembre 2002. Cependant, cet échec est préoccupant car les entreprises du secteur agricole ne peuvent bénéficier aujourd'hui de la possibilité d'appliquer le taux minimum de 10 % prévu dans la loi du 17 janvier 2003 et la pénurie de main-d'oeuvre contraint les entrepreneurs à appliquer de fortes majorations pour les heures supplémentaires. Il lui demande s'il ne serait pas plus juste de faire bénéficier les entreprises de vingt salariés au plus d'un régime similaire à celui des très petites entreprises, donc de l'application de la majoration à 10 % des quatre premières heures supplémentaires jusqu'au 31 décembre 2005.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le taux de majoration des heures supplémentaires applicable pour les heures comprises entre la 36e et la 39e heure dans les entreprises de vingt salariés au plus, notamment dans les entreprises agricoles. La loi relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi a assoupli et simplifié, par la voie de la négociation collective, les règles relatives à la durée du travail et à la mise en place des 35 heures. Outre la fixation du taux de majoration des heures supplémentaires, la loi renvoie également entièrement à la négociation de branche la question du niveau du contingent d'heures supplémentaires applicable. Il n'y aura donc plus qu'un seul contingent. Néanmoins, le contingent réglementaire fixé par décret vaudra à titre subsidiaire en l'absence d'accord de branche étendu. Afin de donner plus de souplesse aux entreprises, dans l'attente de nouvelles négociations, le décret n° 2002-1257 du 15 octobre 2002 a porté ce contingent réglementaire à 180 heures au lieu de 130 heures, et cela quel que soit l'effectif de l'entreprise. En outre, la loi susvisée prend en compte les difficultés des petites entreprises et le besoin supplémentaire, pour elles, de certaines souplesses. Comme l'honorable parlementaire le souligne, elle prévoit la possibilité de maintenir le taux de majoration de 10 % des quatre premières heures supplémentaires applicable aux entreprises de vingt salariés au plus, à défaut d'accord de branche étendu, jusqu'au 31 décembre 2005. Dans le souci de respecter les accords conclus, et pour encourager le dialogue social qui constitue une priorité de ce gouvernement, l'Etat n'entend pas se substituer aux partenaires sociaux. C'est pourquoi la loi fait prévaloir les dispositions des conventions collectives, lorsqu'elles existent, sur les dispositions légales. L'accord national en vigueur dans les professions agricoles n'est donc pas remis en cause sur la question de la majoration des heures supplémentaires comme sur le reste de ses dispositions.
UDF 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O