FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 14364  de  M.   Léonard Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  17/03/2003  page :  1935
Réponse publiée au JO le :  14/04/2003  page :  2941
Rubrique :  chômage : indemnisation
Tête d'analyse :  professionnels du spectacle
Analyse :  intermittents
Texte de la QUESTION : M. Gérard Léonard appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur les inquiétudes exprimées par les intermittents du spectacle quant à l'avenir de leur régime spécifique d'assurance chômage. Eu égard au déséquilibre de ce régime, il serait envisagé de le rendre plus restrictif. Tout en reconnaissant qu'il convient de renforcer les contrôles pour mettre fin à certains abus, les professionnels du spectacle soulignent que la réforme envisagée risque de contraindre un grand nombre d'entre eux à abandonner le spectacle, faute d'indemnisation suffisante. Cette situation serait d'autant plus regrettable que les intermittents du spectacle sont parties prenantes dans l'animation des villes et des villages et qu'ils jouent un rôle essentiel dans le domaine de la création. II lui demande en conséquence quelles sont les mesures envisagées dans le cadre de la réforme des intermittents du spectacle pour répondre aux préoccupations exprimées ci-dessus.
Texte de la REPONSE : Le Gouvernement a rappelé publiquement sa volonté de veiller à la préservation de la spécificité des règles d'indemnisation des salariés intermittents du spectacle au sein du régime général qui repose sur le principe de la solidarité interprofessionnelle. Il convient toutefois de rappeler que le régime d'assurance-chômage est déterminé par des accords négociés et conclus par les organisations patronales et syndicales représentatives sur le plan national et interprofessionnel. Le dispositif d'indemnisation des artistes et des techniciens du spectacle, engagés sous contrat de travail à durée déterminée, qui s'attache à prendre en compte le caractère intermittent de l'activité du spectacle vivant, du cinéma et de l'audiovisuel, ainsi que la multiplicité des employeurs, n'échappe pas à cette règle fondamentale de la négociation collective. Au cours de ces dernières années, malgré les mesures qui ont été prises par les partenaires sociaux ou le Gouvernement, les effectifs indemnisés ont crû de manière quasi ininterrompue, tandis que se poursuivait la dégradation du rapport entre cotisations et prestations. Les partenaires sociaux signataires de l'accord du 19 juin 2002 ont pris la décision de doubler le taux des cotisations à la charge des employeurs et des salariés concernés. Le Gouvernement a décidé de respecter cette décision en soumettant au vote du Parlement les modifications législatives nécessaires à l'agrément de cet accord pour une application différée au 1er septembre 2002. L'avenant n° 1 aux annexes VIII et X de la convention relative à l'assurance chômage du 1er janvier 1997 a été agréé par arrêté du 30 août 2002 publié au Journal officiel du 13 septembre 2002. Afin d'éclairer la réflexion des partenaires sociaux sur les origines des écarts entre les différentes sources statistiques et sur les aménagements à apporter au fonctionnement des annexes, une mission conjointe a été confiée à deux inspecteurs généraux issus l'un de l'inspection générale des affaires sociales, l'autre de l'inspection générale de l'administration des affaires culturelles. Le rapport confirme la nécessité de maintenir un régime spécifique d'indemnisation du chômage des artistes et des techniciens intermittents du spectacle dans le cadre du régime général. Les orientations proposées impliquent au premier chef les partenaires sociaux. Elles doivent donc être considérées comme des pistes de réflexion et non comme des solutions « clés en main ». Certaines relèvent de la compétence de l'État dans ses fonctions d'impulsion des politiques et de contrôle de l'application de la réglementation. A cet égard, l'État assumera ses responsabilités en concertation avec les partenaires sociaux. Le rapport ainsi établi a été transmis aux organisations patronales et syndicales concernées. Il leur appartiendra, au moment où elles le jugeront utiles, d'engager des négociations afin notamment de remédier aux abus et dysfonctionnements qui résultent de l'application du régime d'indemnisation en vigueur.
UMP 12 REP_PUB Lorraine O