Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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DEBAT : |
M. Bernard Mazouaud. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le ministre, demain, plus de 600 000 jeunes passeront l'épreuve de philosophie du baccalauréat, lançant ainsi la session 2004 de l'examen. Objet de toutes les préparations et de tous les regards, le " bac " occupe une place toute particulière dans notre système éducatif et, au-delà, dans la société française. Diplôme sanctionnant la fin des études secondaires et premier diplôme universitaire, le " bac " est un rendez-vous très important, à la fois pour l'élève qui trace ses perspectives d'avenir, mais aussi pour l'éducation nationale, tant son organisation est lourde. En effet, le baccalauréat a beaucoup évolué depuis sa création au XIXème siècle, qu'il s'agisse des effectifs de candidats se présentant à l'épreuve ou de sa conception même. Signe de distinction sociale, il est aujourd'hui un instrument d'égalité républicaine et une forme d'excellence fondée sur le travail et l'effort, auxquels nous sommes tous attachés. M. Jean-Claude Lefort. La question ! M. Jacques Desallangre. Passe ton bac d'abord ! (Sourires.) M. Bernard Mazouaud. Aussi, monsieur le ministre, à défaut des sujets (Sourires), pouvez-vous indiquer à la représentation nationale les tendances de cette session 2004, ainsi que les dispositions prises afin de parer à toute éventuelle difficulté ? Pouvez-vous également lever toutes les ambiguïtés sur les " vrais faux " débats concernant la suppression du baccalauréat ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Plusieurs députés du groupe socialiste. Nul ! Vous êtes collé. M. Albert Facon. Ça mérite 2 sur 20 ! M. le président. La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. M. François Fillon, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le député, dans quelques heures, 623 000 candidats vont affronter l'épreuve du baccalauréat. Votre question me donne l'occasion de rendre hommage aux personnels de l'éducation nationale qui organisent cette épreuve démesurée : 4000 sujets, 130 000 examinateurs, 4 millions de copies. M. Richard Cazenave. C'est leur boulot ! M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. C'est tout le savoir-faire de l'éducation nationale qui peut s'apprécier là : préparation, organisation, mais aussi résolution des problèmes qui peuvent survenir. A cet égard, je peux vous dire, monsieur le député, que, comme chaque année, les académies mettent en place un dispositif capable d'intervenir en temps réel, si des difficultés se présentent dans les centres d'examen. La session 2004 se caractérise à nouveau par une légère baisse des effectifs globaux, due à la démographie, mais en même temps par une hausse significative des candidats aux baccalauréats professionnels et technologiques, qui représentent maintenant la moitié des effectifs. Je veux y voir un signe très encourageant pour ces filières, qui démontrent à la fois leur attractivité pour les jeunes et la reconnaissance qu'elles suscitent chez les professionnels. La principale innovation de la session 2004 réside dans l'effort sans précédent fourni par l'éducation nationale pour accueillir les jeunes candidats handicapés, pour lesquels tout a été fait afin qu'ils puissent passer leurs examens dans les meilleures conditions possibles. Quant au débat sur la suppression du baccalauréat, je veux vous dire, monsieur le député, qu'il n'est pas d'actualité. Le baccalauréat est une institution, qui marque la fin d'un cycle scolaire et le début d'un autre. C'est peut-être aujourd'hui le dernier rite de passage entre l'adolescence et l'âge adulte. Je pense, monsieur président, que l'Assemblée s'associera au Gouvernement pour souhaiter bonne chance à tous les candidats qui ont demain rendez-vous avec eux-mêmes. De leur capacité à fournir un effort dépend leur confiance dans l'avenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)
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