Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. Gilles Artigues. Ma question, à laquelle s'associe mon collègue Francis Vercamer, s'adresse à Mme Catherine Vautrin, secrétaire d'État à l'intégration et à l'égalité des chances. Madame la secrétaire d'État, le 1er août dernier a été promulguée une loi dont l'ambition affichée était de transformer durablement les quartiers les plus en difficulté de nos villes. Nous avons voté la création d'une Agence nationale de rénovation urbaine dotée de moyens financiers sans précédent, pouvant être mobilisés rapidement et à l'abri de tout gel ou annulation de crédits. Un an après, bien que nous soyons conscients des difficultés et des contraintes d'un tel dispositif, nous ne pouvons que relayer la déception, ou en tout cas l'impatience des habitants de nos quartiers, qui ont travaillé dans la concertation à l'élaboration de nos dossiers. J'en suis le témoin au quotidien dans la ville de Saint-Étienne, dont je suis un des élus. J'aimerais donc savoir, madame la secrétaire d'État, quel est votre calendrier. Quand verrons-nous fleurir dans nos quartiers, comme l'a annoncé Jean-Louis Borloo, toutes ces grues tant attendues ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Union pour la démocratie française.) M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État à l'intégration et à l'égalité des chances. Mme Catherine Vautrin, secrétaire d'État à l'intégration et à l'égalité des chances. Comme vous le soulignez à juste titre, monsieur le député, nous avons pu constater l'impatience et l'attente qui se manifestaient parmi nos concitoyens. Je les ai mesurées moi-même sur le terrain, à Reims, où je me suis rendue il y a quelques jours avec l'équipe de l'Agence nationale de rénovation urbaine. Au demeurant, c'est pour répondre à cette attente que Jean-Louis Borloo et le Premier ministre ont mis en place cette agence, qui est un outil doté de moyens à la fois techniques et financiers extrêmement puissants. La loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine a été promulguée, vous l'avez rappelé, au mois d'août. Où en sommes-nous aujourd'hui ? Nous avons provoqué une vraie rupture méthodologique en obtenant un remarquable effet de levier, et ce avec une grande rapidité : après moins de dix mois, l'ANRU est en ordre de marche. (" Non ! " sur les bancs du groupe socialiste.) M. François Rochebloine. Ce que nous voulons, ce sont des actes ! Mme la secrétaire d'État à l'intégration et à l'égalité des chances. Pour témoigner de l'importance que nous accordons à cette agence, 465 millions lui ont été attribués par l'État. Quel est le calendrier ? Le décret d'application portant création de l'ANRU a été pris en février dernier, six mois après la promulgation de la loi. Les délégués territoriaux ont été nommés par les préfets aux mois d'avril et de mai. M. Jean-Paul Alduy vient d'être nommé président. Le premier conseil d'administration s'est tenu le 7 juin. Mon collègue Marc-Philippe Daubresse et moi-même avons demandé au directeur général de notifier 307 millions d'euros de capacité d'engagement de subventions aux délégués territoriaux. Plus de 30 dossiers de rénovation urbaine seront approuvés avant l'été, après l'examen en comité d'engagement. Le rythme sera, en règle générale, de 150 dossiers par an. Permettez-moi d'en citer quelques-uns à titre d'exemple : les Merisiers à Trappes, les Épinettes à Maubeuge, le quartier de la Transition à Boulogne-sur-Mer. Quant au dossier de Saint-Étienne, monsieur le député, c'est le 5 juillet prochain qu'il sera examiné. Comme vous le voyez, au ministère de l'emploi et de la cohésion sociale, avec Jean-Louis Borloo, non seulement nous voulons voir fleurir les grues, mais surtout nous agissons ! (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)
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