FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 15296  de  M.   Merville Denis ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  équipement, transports et logement
Ministère attributaire :  équipement
Question publiée au JO le :  31/03/2003  page :  2348
Réponse publiée au JO le :  07/09/2004  page :  7020
Date de changement d'attribution :  31/03/2004
Rubrique :  urbanisme
Tête d'analyse :  PLU
Analyse :  règle du minimum parcellaire. respect
Texte de la QUESTION : M. Denis Merville souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer au sujet de l'application de la règle relative au minimum parcellaire instaurée parfois dans les plans locaux d'urbanisme des communes. L'expérience montre en effet que certains demandeurs de permis de construire parviennent à contourner la loi en projetant d'édifier sur des terrains dont la superficie totale est certes bien conforme à la règle fixée par le PLU mais dont les caractéristiques ne permettent pas de répondre précisément aux choix exprimés par l'équipe municipale en matière d'urbanisme. Ainsi, la présence d'une servitude de passage au milieu d'un terrain ou d'anciens bâtiments agricoles occupant près de la moitié d'un terrain amène-t-elle parfois les demandeurs de permis à ne projeter de construction que sur la partie laissée libre, ce qui, en réalité, revient à réduire la constructibilité de la parcelle. Il en résulte un véritable détournement de la règle du minimum parcellaire, détournement face auquel le maire se trouve dans l'impossibilité d'intervenir. Il lui demande en conséquence de lui indiquer s'il entend modifier la réglementation afin que la règle du minimum parcellaire puisse être mieux respectée dans les communes.
Texte de la REPONSE : La loi Solidarité et renouvellement urbains avait supprimé la possibilité de fixer une taille minimale des parcelles constructibles. La loi Urbanisme et habitat fixe un équilibre entre la situation avant et après la loi SRU. La commune pourra fixer une taille minimale des terrains constructibles « lorsque cette règle est justifiée pour préserver l'urbanisation traditionnelle ou l'intérêt paysager de la zone » (ou, comme c'était déjà le cas, pour des contraintes techniques relatives à l'assainissement individuel). Cette justification devra être explicitée clairement et doit correspondre à une situation « spécifique » (paysage remarquable, zone traditionnellement de grandes parcelles...). À l'inverse, fixer de façon uniforme sur l'ensemble des quartiers d'une commune une taille minimal sans justification spécifique serait abusif. La pratique montre que l'instauration d'une taille minimale de terrain n'est pas toujours adaptée pour tenir compte des cas particuliers et conduit donc souvent à des difficultés. De plus la commune dispose d'autres règles pour protéger les paysages urbains. Elle peut, dans son PLU, préciser les conditions d'implantation des constructions et identifier les éléments de paysages (haies, espaces verts, arbres...) qu'elle entend protéger. Toute modification de ces éléments sera ensuite soumise à autorisation du maire. Cette règle est souvent plus efficace qu'une simple limitation mathématique de la taille des terrains.
UMP 12 REP_PUB Haute-Normandie O