FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 15585  de  M.   Floch Jacques ( Socialiste - Loire-Atlantique ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  31/03/2003  page :  2390
Réponse publiée au JO le :  26/05/2003  page :  4128
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  cancer du côlon
Analyse :  dépistage
Texte de la QUESTION : M. Jacques Floch appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les retards de financements pris dans le dépistage du cancer colorectal. Celui-ci reste encore limité à quelques départements alors que le programme annoncé en février 2002 permettait dans un premier temps à douze nouveaux départements de le pratiquer et dans un deuxième temps de l'étendre à l'ensemble du territoire en 2003. Cependant faute de financement les douze départements précités ne bénéficient toujours pas de ce dépistage. Lorsque l'on sait que cette affection représente en France la deuxième cause de mortalité chez l'homme et la femme et qu'elle représente 16 000 décès par an, on ne peut que s'interroger sur les raisons d'un tel retard. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre pour que ce dépistage indispensable à la santé publique soit enfin mis en place.
Texte de la REPONSE : En France, environ 33 500 nouveaux cas de cancer colorectal sont enregistrés par an, cette pathologie étant responsable de 15 000 à 16 000 décès par an. En janvier 1998, l'Agence nationale d'évaluation et d'accréditation en santé a affirmé que « le dépistage du cancer colorectal est possible par recherche de saignement occulte dans les selles dans le cadre de campagnes de dépistage de masse soumises à des conditions strictes de réalisation ». Ces recommandations sont identiques à celles de l'Union européenne. Il faut cependant noter qu'aucun pays européen n'a mis en place de programme national de dépistage de ce cancer. Le test de dépistage actuellement utilisable pour le dépistage en population générale en France est le test Hemoccult II qui a été évalué. Ce test doit être réalisé dans le cadre d'un programme régulièrement évalué auquel au moins 50 % de la population cible participe, et bénéficier d'une lecture centralisée par des équipes entraînées. Suite aux expériences menées en Saône-et-Loire et dans le Calvados, le groupe technique national de ce cancer a élaboré un cahier des charges tenant compte des recommandations nationales et européennes. Deux appels successifs à candidatures ont permis de sélectionner 22 départements pilotes. Pour accompagner ce dispositif, des outils d'information du public cible de ces départements ainsi qu'un outil de formation des médecins généralistes sera un préalable à une généralisation du dépistage afin de vérifier si les critères nécessaires à l'efficacité du programme sont bien réunis : accessibilité du test chez les médecins généralistes, participation suffisante des médecins, taux de positivité du test acceptable, accessibilité de la coloscopie en cas de test positif, complications de celle-ci chez des sujets indemnes de symptômes. Ce bilan sera réalisé par la direction générale de la santé en 2003.
SOC 12 REP_PUB Pays-de-Loire O