FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 15595  de  M.   Dosé François ( Socialiste - Meuse ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  personnes âgées
Question publiée au JO le :  31/03/2003  page :  2391
Réponse publiée au JO le :  16/06/2003  page :  4856
Date de changement d'attribution :  21/04/2003
Rubrique :  personnes âgées
Tête d'analyse :  établissements d'accueil
Analyse :  conventions tripartites. financement
Texte de la QUESTION : M. François Dosé * attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les inquiétudes que ressentent actuellement les directeurs d'établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes. Certains établissements avaient engagé des travaux d'amélioration des conditions d'hébergement. Dans le cadre d'un plan quinquennal, l'Etat s'était engagé à augmenter sa participation de 183 millions d'euros par an et favoriser ainsi la signature de 1 800 nouvelles conventions. Or, la répartition des crédits de l'ONDAM pour 2003 ne permet de conclure qu'à peine le dixième. Aussi, cette perspective aura de graves répercussions sur le budget des établissements qui perdent une partie de leur financement et ne favorisera pas les actions que menaient les professionnels auprès des personnes âgées dépendantes afin d'améliorer leurs conditions de vie faute de crédits suffisants. Une telle régression paraît particulièrement déconcertante l'année où le handicap est déclaré cause nationale. Il lui demande donc les mesures d'urgence qu'il entend prendre afin de remédier à cette situation. - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat aux personnes âgées.
Texte de la REPONSE : Le secrétaire d'Etat aux personnes âgées est particulièrement conscient des besoins des établissements qui hébergent les personnes âgées dépendantes (EHPAD). Tant le degré de dépendance accrue des personnes accueillies, le niveau des moyens en personnel aujourd'hui mobilisé, la nécessaire adaptation du cadre bâti mais surtout la qualité de l'accompagnement et des soins que nous devons à nos aînés justifient une attention et une vigilance particulières. Nous devons faire de cette politique une priorité de l'action publique. Le plan d'amélioration de la qualité et de médicalisation des EHPAD, qui demeure par bien des aspects encore trop complexe et parfois incompris, présente néanmoins de bons objectifs. Ces derniers visent, notamment, à promouvoir une démarche qualité au sein de chaque établissement et à réduire les inégalités entre établissements dans l'attribution des ressources. Cette forme se traduit par une démarche partenariale et la conclusion de conventions tripartites entre les établissements, les départements et l'Etat. La signature de la convention déclenche l'octroi des crédits d'assurance maladie correspondant à la démarche qualité engagée par l'établissement. Cette politique, lancée en 1999, a été revue en 2001. Depuis son arrivée au Gouvernement, le ministre a poursuivi la démarche de conventionnement : 330 conventions ont été signées en 2000-2001, 1 112 en 2002, dont 400 au premier semestre et 700 au second semestre. Il entend prolonger ce processus de démarche qualité. C'est pourquoi une instruction ministérielle en date du 13 janvier 2003 a été diffusée à tous les acteurs pour lever certains obstacles qui pouvaient subsister dans les procédures et la méthodologie de conventionnement. De même, un objectif de conventionnement a été, formellement et pour la première fois, inscrit dans la loi de financement de la sécurité sociale. L'instruction budgétaire annuelle, qui vient d'être diffusée, précise les conditions de réalisation de cet objectif. Un tiers des conventions environ seront signées avec des établissements déjà médicalisés tels que les unités de soins de longue durée, pour lesquelles la démarche qualité nécessite d'être poursuivie. Pour un autre tiers, les conventions seront signées dès cette année avec effet au 1er janvier 2004 ainsi que le prévoit la réglementation en vigueur (art. 32 du décret du 26 avril 1999). Pour le solde, enfin, le financement sera imputé sur l'enveloppe dégagée en 2003. Après arbitrage, et utilisation des marges disponibles, celle-ci s'élève désormais à 80 millions d'euros. Globalement, l'objectif de 1 800 conventions fixé par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2003 peut ainsi être atteint. Au total, le Gouvernement s'est donné les moyens, dans un contexte particulièrement contraint, de poursuivre la médicalisation et donc l'augmentation des dotations des EHPAD afin d'améliorer les services aux personnes âgées et les conditions de travail de ceux qui les entourent chaque jour de leur dévouement. Le processus, loin d'être achevé, se poursuivra résolument avec le sens des responsabilités et des équilibres entre les besoins et les capacités financières disponibles.
SOC 12 REP_PUB Lorraine O