FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 15807  de  M.   Balligand Jean-Pierre ( Socialiste - Aisne ) QE
Ministère interrogé :  sports
Ministère attributaire :  sports
Question publiée au JO le :  07/04/2003  page :  2658
Réponse publiée au JO le :  28/07/2003  page :  6124
Rubrique :  sports
Tête d'analyse :  équitation
Analyse :  fédération. revendications
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Balligand * appelle l'attention de M. le ministre des sports sur le statut de la Fédération française d'équitation. Le décret d'application n° 2002-648 de la loi de 1984 modifiée en 2000 prévoit de modifier les statuts des fédérations sportives en excluant les groupements dits « professionnels » pour ne plus reconnaître que les groupements dits « 1901 ». L'application de ce décret entraînerait probablement la disparition de cette fédération puisque 70 % des 550 000 cavaliers montent à cheval dans un groupement professionnel. La fédération fait d'ailleurs en grande partie face à ses frais d'exploitation grâce à ses licenciés. Il lui demande donc de lui indiquer si une mesure d'aménagement peut être adoptée pour prendre en compte la spécificité de la fédération d'équitation.
Texte de la REPONSE : Le ministre des sports est conscient de l'inquiétude suscitée chez de nombreux responsables de clubs équestres par les conséquences du décret n° 2002-648 du 29 avril 2002 pris pour l'application de l'article 16 de la loi du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives. Le ministre est attaché à l'unité et au développement de la Fédération française d'équitation et partage donc la préoccupation de clubs équestres qui n'ont pas de forme associative mais une forme commerciale et qui, en application des dispositions contraignantes des statuts types actuels des fédérations sportives, ne peuvent être affiliés à la fédération. D'une manière plus générale d'ailleurs, les états généraux du sport ont mis en évidence le souhait de toutes les fédérations sportives de bénéficier d'un cadre statutaire moins contraignant, plus souple et plus adapté à la diversité de leur mode de fonctionnement et à leur nouvel environnement économique et social. A défaut, le risque est grand de voir se développer aux côtés et non au sein des fédérations sportives une part importante de la pratique. Cet enjeu essentiel pour le modèle que nous entendons promouvoir avait été négligé pour des raisons qui tenaient plus à l'idéologie qu'à une vision prospective du sport. C'est la raison pour laquelle une modification de l'article 16 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l'organisation et à la promotion des activités physiques et sportives est prévue dans le cadre du projet de loi préparé à la suite des états généraux et présenté en conseil des ministres le 4 juin dernier. Elle aura, notamment, pour objet la suppression de l'interdiction faite aux établissements commerciaux dans lesquels s'exercent la pratique d'un sport d'être membres de la fédération ; il leur sera désormais offert la possibilité de délivrer des licences, d'accéder à une représentation au sein de l'assemblée générale et au comité directeur de la fédération si celle-ci le souhaite. Cette possibilité sera ouverte comme option statutaire, elle permettra ainsi aux fédérations comme la Fédération française d'équitation de réunir en leur sein l'ensemble des structures tant associatives, qui doivent rester prédominantes, que commerciales qui participent ensemble au maintien et à l'essor de cette discipline.
SOC 12 REP_PUB Picardie O