Texte de la REPONSE :
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AIDE AUX CHOMEURS CREATEURS OU REPRENEURS D'ENTREPRISES Mme la présidente. La parole est à M.
Dominique Tian, pour exposer sa question, n° 1610, relative à l'aide aux
chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprises. M. Dominique
Tian. Je vous remercie tout d'abord, madame la ministre déléguée à la
cohésion sociale et à la parité, de répondre au nom du Gouvernement. Je
souhaitais appeler l'attention de M. le ministre de l'emploi, de la cohésion
sociale et du logement sur un dysfonctionnement observé par le médiateur de la
République dans son rapport annuel de 2005. En effet, une mesure a été conçue
pour favoriser le retour à l'emploi des chômeurs créateurs ou repreneurs
d'entreprise. Or il s'avère que la période durant laquelle ils sont exonérés de
cotisations sociales n'est pas prise en compte dans le calcul des droits à la
retraite et n'est pas non plus susceptible de faire l'objet d'un rachat, ce qui
les pénalise dans le calcul de leurs annuités. En conséquence, je souhaiterais
savoir si le Gouvernement compte remédier à cette situation. Mme la
présidente. La parole est à Mme la ministre déléguée à la cohésion
sociale et à la parité. Mme Catherine Vautrin, ministre
déléguée à la cohésion sociale et à la parité. Monsieur le député, je vous
remercie d'appeler l'attention du Gouvernement sur l'ACCRE, l'aide aux chômeurs
créateurs ou repreneurs d'entreprise, et plus particulièrement sur le fait que
cette mesure d'État visant à faciliter le retour à l'emploi par un moyen que
l'on ne peut qu'encourager, la dynamique entrepreneuriale, ne doit pas amputer
les droits à la retraite de ses bénéficiaires. Vous avez rappelé tout l'intérêt
du médiateur de la République dans ce dossier. C'est lui, en effet, qui a
soulevé ce problème dans son rapport. Je rappelle que l'ACCRE prend la forme
d'une exonération de charges sociales pendant un an et permet de continuer à
percevoir des revenus sociaux pendant une durée minimale de six mois. Il s'agit
pour la solidarité nationale d'un effort tout à fait significatif. Pour le
créateur ou le repreneur d'une micro-entreprise, la durée de l'exonération de
charges peut être prolongée dans la limite de vingt-quatre mois. Cette
exonération prend effet à compter du démarrage de l'activité de l'entreprise si
l'assuré relève d'un régime de salarié et dès la date d'affiliation au régime de
travailleur non salarié pour les autres. Les bénéficiaires de cette aide sont
visés aux articles L. 351-24 et R. 351-41 du code du travail. Ce sont notamment
les demandeurs d'emploi indemnisés, les demandeurs d'emploi non indemnisés
inscrits à l'ANPE six mois au cours des dix-huit derniers mois, les
bénéficiaires du RMI, de l'ASS ou de l'API, leur couverture sociale, vous le
savez, variant selon leur statut. Les demandeurs d'emploi indemnisés ou
susceptibles de l'être conservent pendant douze mois, à leur demande, leur
affiliation au régime d'assurance sociale et de prestation familiale dont ils
relevaient au titre de leur dernière activité. Les demandeurs d'emploi non
indemnisés, qui de facto ne remplissent pas la condition d'une activité
antérieure pour être affiliés en tant qu'assurés à un régime obligatoire de la
sécurité sociale à la date d'attribution de l'aide, sont affiliés au régime dont
relève leur nouvelle activité et aux prestations servies par ce régime. À
l'issue des douze premiers mois d'activité, l'assuré est en principe affilié au
régime dont relève sa nouvelle activité professionnelle. La période
d'exonération correspond donc à une période validée au titre des droits à la
retraite, quel que soit le statut des personnes concernées et des régimes
d'affiliation. Jean-Louis Borloo et Gérard Larcher étudient actuellement les
voies d'amélioration de l'ACCRE, laquelle pourrait faire l'objet de nouvelles
mesures destinées à promouvoir efficacement la création de leur propre emploi
par des personnes en situation de chômage ou allocataires des minima sociaux. Ce
problème figure parmi les sujets qui ont été évoqués lors de l'examen du texte
sur le retour à l'emploi. Sur ce sujet, nous travaillons évidemment avec notre
collègue Philippe Bas. Mme la présidente. La parole est à M.
Dominique Tian. M. Dominique Tian. Les modifications que
vient d'annoncer Mme la ministre sont très attendues. Je resterai donc très
attentif à l'évolution de ce dossier.
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