Texte de la QUESTION :
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M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur le fait que l'un des remèdes pouvant être efficacement apportés dans la lutte contre le chômage est aujourd'hui l'aide à la mobilité. De plus en plus souvent, les salariés sont en effet appelés à changer d'environnement et à modifier leurs conditions de vie pour les besoins de leur activité professionnelle, ce qui n'est pas sans leur causer maintes difficultés, tant dans le domaine scolaire pour les enfants, social, de l'habitat et autres conditions de vie dans un nouveau milieu. Il lui demande si dans des cas particuliers de ces « transplantations » des mesures peuvent être envisagées pour faciliter ces déplacements et apporter des aides pour vaincre les difficultés rencontrées.
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Texte de la REPONSE :
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L'honorable parlementaire attire l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur l'importance des aides à la mobilité géographique dans le cadre de la lutte contre le chômage. Depuis 2002, l'État a doublé le budget attribué à l'ANPE sur le champ de l'aide à la mobilité, qu'il s'agisse des aides à la recherche d'emploi (déplacement pour un entretien d'embauche, une convocation ou pour suivre une prestation d'accompagnement) ou des aides à la reprise d'emploi (aide aux déplacements quotidiens, aide à la double résidence, aide au déménagement) montrant ainsi sa volonté de prendre en compte les problèmes financiers liés à la recherche d'emploi, mais aussi d'encourager la mobilité géographique des salariés qui se retrouvent sans emploi. Afin de faciliter la mobilité géographique des demandeurs d'emploi confrontés à la nécessité de changer d'environnement pour travailler, les aides existantes pour la reprise d'emploi (aide aux déplacements quotidiens et aide au déménagement) ont été rénovées et assouplies, et une troisième aide a été créée (l'aide à la double résidence). Les demandeurs d'emploi concernés par les aides à la mobilité géographique doivent être inscrits à l'ANPE en catégorie 1 ou en catégorie 2 (c'est-à-dire à la recherche d'un contrat à durée indéterminée à temps plein ou à temps partiel) ou être en CES ou en formation non rémunérée, prioritairement bénéficiaires des minima sociaux ou non indemnisés par l'ASSEDIC. Au cours de l'année 2002, 109 000 aides à la mobilité géographique ont été attribuées par l'ANPE aux demandeurs les plus en difficulté : 103 000 concernent l'aide à la recherche d'emploi et 6 000 concernent l'aide à la reprise d'emploi. Parmi les aides à la reprise d'emploi, 2 000 aides aux déplacements quotidiens ont été attribuées à des personnes reprenant un emploi dans une commune éloignée de leur lieu de résidence habituel, 1 000 aides à la double résidence afin de contribuer à la fois aux frais de déplacement et d'installation et enfin 3 000 aides au déménagement. L'aide au déménagement peut tout à fait être cumulée avec l'aide aux déplacements quotidiens ou avec l'aide à la double résidence, dès lors que la personne peut justifier d'un transfert effectif de domicile. Les aides à la reprise d'emploi sont attribuées prioritairement pour des emplois en CDI ou des CDD d'au moins 6 mois. Au sein des publics éligibles aux aides à la mobilité, différentes catégories de bénéficiaires peuvent être distinguées : les bénéficiaires du RMI, inscrits à l'ANPE représentent 14 %, les allocataires de l'allocation spécifique de solidarité 11 %, les autres minima sociaux 1 %, les personnes en CES 1 %, les demandeurs d'emploi non indemnisés 72 %. Ces différentes aides ont pour objectif de lever les freins au retour à l'emploi, chaque fois que cela est utile ; aussi la direction générale de l'ANPE a veillé, dans ses directives, à laisser des marges de manoeuvre au niveau local, pour prendre en compte les spécificités territoriales et les situations personnelles. Les demandeurs d'emploi bénéficiant de l'allocation de recherche d'emploi (ARE) versée par l'Assedic sont éligibles aux aides de l'Unedic en matière d'aide à la mobilité géographique pour la reprise d'emploi. Destinée à faciliter la reprise d'emploi dans une localité éloignée du lieu de résidence habituelle, elle consiste en une participation aux frais de transport, de séjour et/ou de déménagement et de réinstallation, engagés par le demandeur pour lui-même ou pour sa famille. Elle est versée pour une embauche en CDI ou en CDD à temps plein d'au moins douze mois. Cette aide n'est pas cumulable avec les aides à la mobilité géographique versées par l'ANPE. Pour l'année 2003, le recours aux aides à la mobilité géographique s'accentue de manière significative : 136 000 aides à la recherche d'emploi ont été versées par l'ANPE, durant les 8 premiers mois de 2003, contre 103 000 pour l'ensemble de l'année 2002 et 6 000 aides à la reprise d'emploi contre 6 000 en 2002. Quant aux aides à la mobilité géographique de l'Unedic, 8 000 aides ont déjà été attribuées en 2003, contre 8 000 pour l'ensemble de l'année 2002.
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