Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. René André. Monsieur le ministre des affaires étrangères, le sommet Russie-Union européenne qui s'est tenu la semaine dernière à La Haye en présence du président Poutine et de la présidence de l'Union européenne a été dominé par la question ukrainienne. La Russie et l'Europe ont appelé à une approche pacifique pour résoudre la crise politique que traverse l'Ukraine. En effet, après l'annonce des résultats officiels de l'élection présidentielle, des accusations de fraude ont été formulées aussi bien par des membres de l'opposition ukrainienne que par de nombreux observateurs indépendants. Réuni en session extraordinaire à Kiev samedi dernier, le Parlement ukrainien a estimé que le deuxième tour de l'élection présidentielle, dont les résultats étaient contestés, n'était pas valable et ne reflétait pas la volonté des électeurs. Il a également voté une motion de défiance à l'encontre de la commission électorale centrale. La Cour suprême d'Ukraine mène actuellement des auditions sur l'appel formé par l'opposition, qui conteste la validité de ces résultats. Le président sortant, M. Leonid Koutchma, s'est dit favorable à l'organisation d'un nouveau scrutin présidentiel pour sortir son pays de l'impasse. Le Président Jacques Chirac, en appelant de ses voeux un accord politique, a souhaité que tout soit fait pour éviter à ce pays " une crispation ou un drame dont il n'a pas vraiment besoin ". Monsieur le ministre, pouvez-vous nous éclairer sur la situation en Ukraine et nous préciser ce que la communauté internationale et, bien entendu, la France peuvent entreprendre pour préserver la paix et le consensus, et permettre l'émergence en Ukraine d'une société véritablement démocratique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères. M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères. Monsieur André, à l'évidence, comme vous l'avez rappelé, les élections présidentielles en Ukraine n'ont pas été démocratiques. M. Pierre Lellouche. En effet ! M. le ministre des affaires étrangères. Elles n'ont pas été des élections sincères (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française), au point même que le Parlement ukrainien et le président actuel, Léonid Koutchma, ont suggéré de nouvelles élections. Le peuple ukrainien n'accepte pas cette situation. Il demande simplement avec dignité, émotion, ferveur, dans la rue, que sa volonté soit respectée. Il aspire à la démocratie. Telle est la situation. L'Union européenne et donc la France, monsieur André, par la voix du secrétaire général de l'Union, Javier Solana, soutiennent et soutiendront tous les efforts pour trouver à cette crise une solution pacifique et politique, qui respecte la volonté populaire des Ukrainiens et qui préserve l'unité de ce pays, en même temps qu'elle devra faire attention à la stabilité régionale. Voilà notre état d'esprit. En disant cela, nous ne choisissons pas un candidat contre un autre. M. Pierre Lellouche. C'est dommage ! M. le ministre des affaires étrangères. Nous ne soutenons pas un camp contre l'autre. Nous soutenons et nous choisissons simplement la démocratie. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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