Question N° :
|
de
|
|
Ministère interrogé : |
| |
Ministère attributaire : |
| |
Question publiée au JO le :
| ||
Réponse publiée au JO le :
| ||
| ||
Rubrique : |
| |
Tête d'analyse : |
| |
Analyse : |
| |
DEBAT : |
M. Édouard Leveau. Monsieur le ministre des solidarités, de la santé et de la famille, le plan de modernisation des hôpitaux fixe des objectifs ambitieux. Son grand intérêt est de rechercher la complémentarité entre le secteur public et le secteur privé. Pour cela, il faut favoriser, au plan local, la mise en commun des moyens et la répartition des missions au sein de la filière santé, afin d'éviter une surabondance de l'offre de soins dans certaines spécialités ou, à l'inverse, une pénurie dans d'autres. Il en va ainsi des rapprochements sur des sites communs d'hôpitaux et de cliniques privées. Comme le recommande le rapport d'une mission d'appui, l'aide apportée à l'investissement privé et les investissements importants qui sont engagés sur des sites d'hôpitaux publics doivent justifier un dialogue entre les professionnels de la santé, les investisseurs privés et les autorités régionales hospitalières. C'est d'autant plus nécessaire qu'il faut gérer - en commun - un équipement lourd dans le cadre du plan cancer, comme un équipement de radiothérapie, alors que la dispersion des sites semble entraver la régionalisation et la réalisation d'économies, et nuire à la sécurité des patients. Au total, et prenant exemple de ma circonscription, je pense qu'un plan hospitalier unissant public et privé éviterait de très nombreux transports qui sont source, pour le malade, de perte de temps et de fatigue et, pour l'assurance maladie, de dépenses improductives en termes de santé publique. Monsieur le ministre, l'État et les agences régionales d'hospitalisation ont-ils le pouvoir d'influer sur le secteur privé pour que, dans ses investissements, il recherche la complémentarité avec le secteur public, en contrepartie des subventions qu'il reçoit ? M. le président. La parole est à M. le ministre des solidarités, de la santé et de la famille. M. Philippe Douste-Blazy, ministre des solidarités, de la santé et de la famille. C'est vrai, monsieur Leveau, il faut moderniser l'hôpital. C'est d'ailleurs le sens du plan Hôpital 2007, qui est d'une ampleur jamais égalée, puisqu'il est de 10 milliards d'euros. D'ici à 2007, si nous voulons moderniser l'hôpital public, il nous faut, d'abord, accepter l'idée qu'il y ait des réseaux hospitaliers, donc qu'il y ait des plateaux techniques de très haut niveau dans certains hôpitaux mais pas dans tous. Il n'en faut pas moins que tous nos territoires disposent d'une offre hospitalière décente et efficace. C'est la raison pour laquelle je suis contre la fermeture des hôpitaux locaux. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.) Deuxième condition, il faut que la médecine libérale et la médecine hospitalière travaillent ensemble. Elles ont le même financeur, l'assurance maladie. Or, la loi réformant cette dernière oblige, dans chaque région, à la coopération entre l'union régionale des caisses d'assurance maladie et les agences régionales d'hospitalisation. Enfin, troisième condition, il faut que l'hôpital public et l'hôpital privé travaillent eux aussi ensemble. Je déplore que les cliniques des Fougères et Saint Pierre de Dieppe ne travaillent pas avec l'hôpital de cette ville. Pourtant, je peux vous affirmer qu'il existe déjà cent projets de collaboration entre l'hôpital public et l'hôpital privé. Nous savons quelle est la démographie médicale ; nous connaissons l'état des urgences et le prix des équipements. Mais il n'est pas possible qu'une partie de notre territoire demeure sans hôpital ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) |