FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 1925  de  M.   Léonard Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QG
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  03/03/2005  page : 
Réponse publiée au JO le :  03/03/2005  page :  1536
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Liban
Analyse :  situation politique
DEBAT :

LIBAN

M. le président. La parole est à M. Gérard Léonard, pour le groupe de l'UMP.
M. Gérard Léonard. Monsieur le ministre des affaires étrangères, l'assassinat, il y a deux semaines, de l'ancien Premier ministre du Liban, Rafic Hariri, a provoqué la stupeur et soulevé l'indignation de l'ensemble de la communauté internationale.
La France, par la voix du Président de la République et celle de nombreux responsables de tous horizons, a témoigné dans cette dure épreuve sa solidarité active au peuple libanais. À travers la personne de Rafic Hariri, c'est tout le processus de libération du Liban de la tutelle syrienne, sa marche vers la souveraineté et la démocratie retrouvées qui étaient clairement visés.
Les manifestations populaires qui ont suivi ont frappé tous les observateurs tant par leur ampleur que par leur caractère consensuel, toutes les familles religieuses et presque tous les partis politiques y étant représentés.
Dans quelques semaines doivent se dérouler des élections législatives. Au-delà du retrait des troupes syriennes, il s'agit d'un enjeu majeur pour l'avenir du Liban.
Que pensez-vous, monsieur le ministre, de la situation ? Comment voyez-vous son évolution dans les prochaines semaines au regard de cette échéance ?
Où en est-on de l'enquête internationale qui doit rechercher les assassins de Rafic Hariri et de ses compagnons ?
Enfin, où en est l'application de la résolution 1559, qui prévoit le retrait des troupes syriennes du Liban dans les plus brefs délais ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire, du groupe Union pour la démocratie française et sur plusieurs bancs du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères. Monsieur le député, rien de ce qui concerne le peuple libanais ne laisse et ne laissera la France et les Français indifférents. Vous le savez bien, vous qui présidez le groupe d'amitié qui lie cette assemblée au Parlement de Beyrouth.
Nous sommes tous touchés et émus par ce qui se passe dans la rue à Beyrouth depuis le tragique assassinat de Rafic Hariri, par les démonstrations quotidiennes, dignes et courageuses, du peuple libanais, qui demande simplement sa liberté et sa souveraineté.
Aujourd'hui, ma réponse portera sur trois points.
Premièrement, le peuple libanais a le droit, comme toute la communauté internationale, de savoir qui a perpétré cet attentat, qui l'a commandité, et c'est l'objet de l'enquête internationale qui est en cours et qui doit s'appuyer sur une coopération avec la justice libanaise.
Deuxièmement, la résolution 1559, expression de la communauté internationale unanime, doit conduire au retrait de toutes les troupes et de tous les services étrangers qui occupent le Liban. Nous avons entendu ce matin le Président syrien annoncer une intention, et nous serons tous extrêmement vigilants pour qu'elle se traduise dans les actes.
Enfin, comme vous l'avez dit, monsieur Léonard, les élections qui doivent se tenir dans quelques mois seront le moment de vérité. Elles devront être libres, démocratiques, transparentes, équitables pour chacune des communautés du Liban, et se dérouler sous le contrôle d'observateurs internationaux.
Le seul objectif de la France et des Français, c'est que le Liban soit libre, démocratique et souverain. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe Union pour la démocratie française.)

UMP 12 REP_PUB Lorraine O