FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 21381  de  M.   Herbillon Michel ( Union pour un Mouvement Populaire - Val-de-Marne ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  07/07/2003  page :  5343
Réponse publiée au JO le :  27/10/2003  page :  8266
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  politique de la santé
Analyse :  traumatismes acoustiques. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Michel Herbillon appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'accroissement préoccupant, notamment chez les plus jeunes, du nombre de traumatismes acoustiques liés le plus souvent à une exposition à des niveaux excessifs durant leurs loisirs. Ces traumatismes peuvent naturellement provoquer des surdités à des degrés divers, mais aussi des acouphènes ou des hyperacousies, qui sont des pathologies extrêmement pénalisantes tant sur le plan psychologique que social pour les personnes qui en souffrent. Face à l'aggravation de ce problème de santé publique (on déplore 200 000 nouveaux cas d'acouphènes par an), il lui demande de préciser les mesures que le Gouvernement entend prendre, que ce soit en termes de prévention, de prise en charge médicale, de recherche ou de réglementation sonore, pour enrayer ce phénomène.
Texte de la REPONSE : L'évolution importante des techniques de sonorisation et des pratiques musicales a entraîné une escalade des niveaux sonores, en particulier dans les discothèques et autres lieux animés fréquentés par les jeunes. Les auditeurs et spectateurs y sont exposés à des niveaux qui peuvent s'avérer dangereux pour leur santé, alors que l'exposition à de tels risques se limitait, il y a quelques années encore, au milieu professionnel. S'il existe de fortes différences de sensibilité entre les individus dans ce domaine, les niveaux élevés et une écoute prolongée peuvent entraîner, même lors d'expositions courtes, des lésions de l'oreille parfois irréversibles. Celles-ci ont alors des conséquences d'autant plus graves en matière sanitaire, sociale et économique, que les personnes atteintes sont jeunes. Le ministère chargé de la santé a introduit dans la réglementation parue fin 1998 sur les établissements recevant du public et diffusant de la musique amplifiée, une limitation du niveau sonore à l'intérieur de ces lieux, afin de protéger l'audition des personnes fréquentant ces établissements. La mise en oeuvre de cette réglementation est difficile, c'est pourquoi il a été mis en place un groupe de travail réunissant différents ministères ainsi que les représentants des professionnels concernés, dont le but est de faciliter son application. Conscients de la nécessité d'informer largement sur les risques auditifs, le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées et les directions départementales des affaires sanitaires et sociales ont déjà édité et diffusé de nombreux documents tels que des brochures, dépliants, CD-Rom et s'associent à diverses actions de communication. Une campagne nationale d'information auprès des jeunes, des éducateurs et des responsables d'activités sonores est envisagée, en collaboration avec l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. En outre, une attention particulière est portée aux personnes souffrant d'acouphènes ou d'hyperacousie et ces problèmes peuvent actuellement être pris en compte comme éléments majorants pour la fixation du taux d'incapacité dans le cadre du guide barème, qui tient compte de l'interactivité des déficiences, incapacités et désavantages. Concernant le remboursement des audioprothèses, des améliorations récentes ont été apportées, notamment sur la prise en charge de l'appareillage simultané des deux oreilles pour les patients dont le déficit auditif le nécessite.
UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O