DEBAT :
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TREMBLEMENT DE TERRE AU CACHEMIRE M.
le président. La parole est à M. Philippe Vitel. M. Philippe
Vitel. Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires
étrangères. Monsieur le ministre, il y a quatre jours, un violent séisme
d'une magnitude de 7,6 sur l'échelle de Richter répandait la mort et la
désolation au Pakistan et dans le nord de l'Inde. Aujourd'hui, ce sont déjà plus
de 23 000 victimes et 51 000 blessés qui ont été dénombrés. Ce bilan n'est
malheureusement pas définitif. On parle de 2 500 000 sans-abri, qui se
retrouvent isolés du monde et démunis de tout. Les images d'horreur des
décombres des deux écoles de la vallée de Balakot dans lesquelles 850 enfants
ont été ensevelis resteront à jamais dans nos mémoires. La solidarité
internationale s'est immédiatement mobilisée. La France, aux côtés des
États-Unis, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne, du Japon, mais aussi de la
Turquie, des Émirats arabes unis, du Koweït, a été l'un des premiers pays à
proposer son aide. Hier, la Banque mondiale a doublé son aide initiale, qui
était de 20 millions de dollars. Les Nations unies ont lancé un appel de fonds
visant à réunir 272 millions de dollars. L'Union européenne et l'OTAN se sont
elles aussi rapidement engagées. Monsieur le ministre, pouvez-vous faire état
des moyens français actuellement sur place et préciser le type d'aide
humanitaire d'urgence que nous allons déployer ? (Applaudissements sur les
bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. le
président. La parole est à M. le ministre des affaires
étrangères. M. Philippe Douste-Blazy, ministre des
affaires étrangères. Comme vous l'avez rappelé, monsieur le député, un
séisme d'une magnitude de 7,6 sur l'échelle de Richter a frappé l'Asie du sud,
essentiellement le Cachemire pakistanais mais aussi, dans une moindre mesure, le
Cachemire indien. Selon un bilan provisoire, il y aurait plus de 25 000 décès et
de 50 000 blessés au Pakistan, 1 300 morts et plus de 3 000 blessés en
Inde. La France a immédiatement proposé son aide, avec l'accord des autorités
pakistanaises. Le jour même du séisme, samedi, une équipe de la protection
civile de vingt-cinq personnes spécialisées dans la prévision des besoins est
partie pour le Pakistan. Lundi, en accord avec le ministère de la santé et le
ministère de la défense, deux avions sont partis de Paris pour le Pakistan, le
premier emmenant quarante-cinq médecins urgentistes du SAMU et du service de
santé des armées avec du matériel chirurgical, le second transportant
quatre-vingt-dix tonnes de fret d'aide humanitaire provenant des stocks du
ministère des affaires étrangères mais aussi de la Croix rouge française et
d'autres organisations non gouvernementales. Depuis mardi matin, au ministère
de la santé, une cellule fonctionne vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce qui
est une première dans ce type d'action humanitaire, pour réguler les
professionnels de santé sur place. Au moment où je vous parle, on ne déplore
aucune victime française. La France continuera à agir pour venir en aide au
Pakistan, durement touché. (Applaudissements sur les bancs du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire.)
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