Texte de la QUESTION :
|
M. Jean-Pierre Blazy attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les inquiétudes suscitées dans le milieu de la jeunesse et des sports et dans les mouvements d'éducation populaire par la réforme visant à instaurer un droit d'expérimentation des collectivités locales. En effet, le conseil général du Val-d'Oise a fait savoir qu'il souhaitait se porter candidat à l'expérimentation de la décentralisation de la politique jeunesse et sports. La ligue de l'enseignement du Val-d'Oise a souhaité alors attirer son attention sur les risques que comporte la décentralisation de certains services publics, marchandisation, on peut légitimement craindre que les collectivités locales, contraintes de réduire le coût des services publics qu'elles prendront à charge pour ne pas trop augmenter les impôts locaux, se jettent dans la mise en concurrence d'opérateurs marchands afin d'acheter au meilleur prix. On connaîtrait alors la détérioration de qualité et la baisse de la quantité de ces services ; discontinuité du service public avec des différences importantes d'un département à l'autre quant à l'attribution d'agréments, l'ouverture de centres de loisirs ou de vacances, l'homologation de diplômes de l'animation, et l'autorisation à encadrer les mineurs ; clientélisme et instrumentalisation car la tentation est grande pour une collectivité locale d'attribuer des moyens plus importants aux associations développant un projet qui conforte la majorité politique en place. Il demande donc au ministre s'il souhaite apporter des garanties aux mouvements d'éducation populaire sur la mise en oeuvre de l'expérimentation locale pour jeunesse et sports, qui permettent de préserver un espace associatif d'initiatives et d'engagements entre les services publics et le secteur marchand pour répondre à l'évolution des besoins et des attentes de la population.
|