Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. Georges Tron. Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, nous avons eu cette semaine connaissance des chiffres de la croissance pour le troisième trimestre de cette année. Ils sont bons plus 0,7 % -, ils sont même meilleurs de près d'un tiers au chiffre de 0,5 % qu'avaient programmé les économistes. Cela veut dire que les prévisions de croissance faites dans la loi de finances initiale pour 2005 seront tenues, et surtout que les prévisions qui vous sont présentées dans le budget pour 2006, entre 2 % et 2,2 %, ont toutes les chances de l'être également. Cette bonne nouvelle faite suite à d'autres bonnes nouvelles depuis quelques semaines. La production industrielle a en effet crû de 1 % en août et de 0,8 % en septembre. La consommation des ménages est la plus importante depuis 2000. (Exclamations sur les bancs du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Et, avec un tiers de point de croissance sur la période estivale, l'emploi se redresse : le chiffre du chômage est aujourd'hui inférieur à 10 % - il était de 9,8 % en septembre. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous indiquer si cette bonne tendance de l'économie française vous semble durable dans le contexte international, et si en particulier le prix du baril et la valeur de l'euro ne risquent pas de l'atténuer dans les prochains mois ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. M. Thierry Breton, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Monsieur le député, les chiffres annoncés par l'INSEE la semaine dernière confirment ce que Jean-François Copé et moi-même annoncions depuis plusieurs mois, à savoir que la conjoncture se retourne. M. Jean Glavany. Surtout contre vous ! M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Nous n'avions pas alors été vraiment entendus, mais tous les indicateurs que nous avons à notre disposition démontrent que l'ensemble des mesures qui ont été prises sous l'impulsion du Premier ministre commencent à porter leurs fruits. M. Jean Glavany. Oh ! M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Est-ce suffisant ? Bien sûr que non. Mais la tendance est là, et c'est ce qui compte. Que n'avions-nous pas entendu pourtant, notamment Jean-François Copé et moi-même, lors de la présentation du budget ici même ! (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) M. Yves Fromion. Mais oui ! M. Augustin Bonrepaux. Tout va bien ! M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Par exemple, vous vous en souvenez, monsieur Bonrepaux, qu'on ne ferait pas plus que 1,1 % de croissance en 2005. Or, aujourd'hui, nous en sommes à plus de 1,5 % de croissance acquise après le troisième trimestre. (" Très bien ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Que n'avions-nous pas entendu sur l'insincérité des prévisions du budget pour 2006. Elles auraient été trop élevées. Or la tendance annualisée pour 2006 est effectivement de 2,8 %. M. Maxime Gremetz. À qui ça sert ? M. André Chassaigne. À qui cela rapporte ? M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Nous avons, avec Jean-François Copé, décidé de proposer pour l'année prochaine une valeur médiane à 2,25 %, qui nous semble réaliste et réalisable. L'euro se tient mieux. Le prix du baril baisse un peu, même si ce n'est pas suffisant. Nous allons poursuivre les efforts. En tout cas, la tendance que nous constatons en France mais également en Europe est porteuse. C'est le signe que l'ensemble des mesures, y compris celles du plan de cohésion sociale, commencent clairement à porter leurs fruits. C'est toute la cohérence de la politique gouvernementale qui se traduit aujourd'hui dans ces chiffres. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur quelques bancs du groupe Union pour la démocratie française.)
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