Texte de la REPONSE :
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La loi n° 2000-1207 du 13 décembre 2000 avait institué l'allégement supplémentaire associé à la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail, en se fondant sur des dispositions du code de la sécurité sociale abrogées par la loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi. C'est cette abrogation qui a eu pour conséquence la disparition de l'allégement qui ne concerne pas uniquement le secteur du bâtiment et des travaux publics du département à la Réunion mais toutes les entreprises qui jusqu'à cette date en bénéficiaient. Les décrets d'application de la loi de programme pour l'outre-mer n° 2003-660, du 21 juillet 2003, en cours de préparation, ne peuvent en aucun cas rétablir des dispositions abrogées par une loi. Par ailleurs, la loi de programme pour l'outre-mer, en instituant une exonération totale des cotisations patronales de sécurité sociale en faveur des entreprises du BTP qui, jusqu'alors, ne bénéficiaient que d'une exonération à 50 %, favorise les entreprises de onze à cinquante salariés qui emploient le tiers des effectifs salariés du BTP dans les départements d'outre-mer. Cette mesure équivaut à 30,31 % d'allégement de charges sociales (sur la base d'un taux moyen de cotisation accident du travail) pour tous les salaires de l'entreprise quel que soit leur niveau jusqu'à 1,3 SMIC. Les entreprises du BTP de plus de cinquante salariés (moins de quarante entreprises dans les départements d'outre-mer employant environ 16 % de l'effectif salarié du BTP) pourront, quant à elles, opter pour le dispositif de leur choix en fonction de la structure salariale de leur entreprise. En effet le dispositif d'exonération dégressif institué par la loi Fillon pour des salaires égaux au SMIC (26 % de réduction) pourra s'avérer plus intéressant pour certaines d'entre elles. Par ailleurs, les informations dont le ministère de l'outre-mer dispose et qui émanent de l'Unedic, pour la période allant du 31 décembre 2001 au 31 décembre 2002, révèlent une augmentation de 0,8 % de l'effectif salarié du secteur du BTP à la Réunion pour cette période. Il paraît difficile en conséquence d'établir un lien entre l'évolution des effectifs salariés de ce secteur sur cette période et la suppression du dispositif que l'honorable parlementaire évoque, laquelle n'a pris effet que le 1er juillet 2003.
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