Texte de la REPONSE :
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L'office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), créé par décret du 2 juin 1975 au sein de la direction générale de la police nationale, à la direction centrale de la police judiciaire, est chargé d'animer et de coordonner en France le dispositif de lutte contre le trafic de biens culturels. A cette fin, il entreprend des investigations portant sur ce domaine, et apporte son assistance aux autres services de la police et de la gendarmerie nationales. Les effectifs de l'office central s'élèvent à 27 fonctionnaires qui bénéficient dans leurs actions du soutien et de l'appui du maillage territorial de la DCPJ. Ainsi, grâce à l'action continue de l'OCBC et des 19 services régionaux de police judiciaire, des résultats probants ont été obtenus : en 2001, les enquêtes diligentées ont permis la découverte de biens culturels représentant une valeur globale de 28 millions de francs. Pour les années 2000 et 2001, 94 personnes ont été déférées à la justice pour des faits de vols ou recels. La France est avec l'Italie l'un des pays les plus touchés par le vol d'oeuvres d'art. Une partie d'entre elles quitte le territoire national pour des pays comme les USA ou le Japon. L'action de l'OCBC est déterminante dans la lutte contre les filières de vols et de recels. La baisse des vols dans les châteaux (- 40,5 % en 2001 par rapport à 2000) commis par des équipes de malfaiteurs chevronnés au cours d'opérations de type raids, s'explique en partie par le démantèlement en décembre 2000 de l'une des filières de recel les plus conséquentes qui était dirigée par un ressortissant néerlandais actuellement détenu en France. Le tableau joint en annexe détaille les données recueillies dans son domaine de compétence par l'OCBC. L'office est doté depuis 1995 de la banque de données informatiques TREIMA (thésaurus de recherche et imagerie électronique en matière artistique) qui répertorie plus de 120 000 objets, afin de répondre à la nécessaire centralisation des informations au niveau national qui permet de mieux lutter contre le trafic de biens culturels. Il assure notamment la centralisation de l'information grâce à cette banque nationale de données des objets volés. Cet outil, dont l'efficacité est reconnue sur le plan international, rassemble les données relatives aux vols de biens culturels commis sur le territoire national ou signalés volés par les pays étrangers. Dans le souci de développer la recherche des objets dérobés en France, cet outil informatique devrait connaître des évolutions techniques permettant une comparaison directe entre les images des objets sans avoir à recourir à une description par un thésaurus. L'évolution vers cette solution informatique faciliterait la consultation de la banque nationale de données aux services territoriaux de police et de gendarmerie ainsi qu'aux services étrangers susceptibles de découvrir, au cours de leurs enquêtes, des biens culturels dérobés en France. La gendarmerie nationale, la préfecture de police de Paris, les douanes, le ministère de la culture et, à l'étranger, les services italiens sont déjà connectés au système actuel dont l'évolution permettra une comparaison systématique et fiable avec les objets découverts à l'occasion d'opérations de police. La coopération internationale et européenne pour lutter contre le trafic de biens culturels est forte. La France a ratifié le 29 janvier 2002 la convention Unidroit signée en 1995 à Rome (Italie), qui imposera à terme aux professionnels du marché de l'art d'interroger la banque de données nationale avant toute vente ou acquisition de biens culturels. A l'initiative des différents pays d'Europe touchés par ce type de criminalité organisée, des réunions internationales ont lieu sur le trafic des biens culturels : ainsi, en juin 2001 à Rome (Italie), le service des carabiniers ayant en charge la protection du patrimoine artistique a organisé une réunion internationale sur le thème du pillage des oeuvres d'art et, pour l'année en cours, le service spécialisé espagnol a pris le relais par la tenue d'un colloque international à Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) au mois de juin 2002.
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MUSEES |
CHATEAUX demeures de caractère |
LIEUX de culte |
GALERIES magasins |
AUTRES habitations diverses |
TOTAL général |
1993 |
27 |
296 |
178 |
127 |
5 514 |
6 142 |
1994 |
38 |
466 |
253 |
95 |
5 866 |
6 718 |
Variation |
40,74 % |
57,43 % |
42,13 % |
- 25,20 % |
6,38 % |
9,38 % |
Différence |
11 |
170 |
75 |
- 32 |
352 |
576 |
1995 |
38 |
736 |
202 |
50 |
4 700 |
5 726 |
Variation |
0,00 % |
57,94 % |
- 20,16 % |
- 47,37 % |
- 19,88 % |
- 14,77 % |
Différence |
0 |
270 |
- 51 |
- 45 |
- 1 166 |
- 992 |
1996 |
47 |
572 |
173 |
85 |
4 576 |
5 453 |
Variation |
23,68 % |
- 22,28 % |
- 14,36 % |
70,00 % |
- 2,64 % |
- 4,77 % |
Différence |
9 |
- 164 |
- 29 |
35 |
- 124 |
- 273 |
1997 |
25 |
501 |
266 |
96 |
4 681 |
5 569 |
Variation |
- 46,81 % |
- 12,41 % |
53,76 % |
12,94 % |
2,29 % |
2,13 % |
Différence |
- 22 |
- 71 |
93 |
11 |
105 |
116 |
1998 |
47 |
1 266 |
241 |
73 |
6 230 |
7 857 |
Variation |
88,00 % |
152,69 % |
- 9,40 % |
- 23,96 % |
33,09 % |
41,08 % |
Différence |
22 |
765 |
- 25 |
- 23 |
1 549 |
2 288 |
1999 |
44 |
760 |
229 |
88 |
4 867 |
5 988 |
Variation |
- 6,38 % |
- 39,97 % |
- 4,98 % |
20,55 % |
- 21,88 % |
- 23,79 % |
Différence |
- 3 |
- 506 |
- 12 |
15 |
- 1 363 |
- 1 869 |
2000 |
39 |
641 |
276 |
93 |
4 713 |
5 762 |
Variation |
- 11,36 % |
- 15,66 % |
20,52 % |
5,68 % |
- 3,16 % |
- 3,77 % |
Différence |
- 5 |
- 119 |
47 |
5 |
- 154 |
- 226 |
2001 |
24 |
382 |
328 |
158 |
5 172 |
6 064 |
Variation |
- 38,46 % |
- 40,41 % |
18,84 % |
69,89 % |
9,74 % |
5,24 % |
Différence |
- 15 |
- 259 |
52 |
65 |
459 |
302 |
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