FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 24589  de  M.   Destot Michel ( Socialiste - Isère ) QE
Ministère interrogé :  écologie
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  15/09/2003  page :  7047
Réponse publiée au JO le :  24/11/2003  page :  8963
Rubrique :  environnement
Tête d'analyse :  conservatoires régionaux d'espaces naturels
Analyse :  aides de l'État
Texte de la QUESTION : M. Michel Destot attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les problèmes rencontrés par les organismes gestionnaires d'espaces naturels. Il apparaît que les dispositions d'affectations budgétaires concernant le ministère de l'écologie et du développement durable touchent gravement l'activité des conservatoires d'espaces naturels, dont beaucoup gèrent par ailleurs des réserves naturelles nationales. Or ils contribuent à la préservation et à la gestion du patrimoine naturel à travers des démarches basées sur la concertation et le partenariat entre tous les acteurs concernés sur chaque site. Les récents désengagements financiers de l'État sont de nature à remettre en cause l'action de ces conservatoires, alors même que les associations gestionnaires d'espaces naturels voient leurs coûts de fonctionnement augmenter, le statut des personnels concernés étant affecté par l'intégration à la convention collective de l'animation socioculturelle. En outre, les collectivités locales ont le sentiment d'être sollicitées pour pallier ce désengagement alors qu'il n'y a pas de définition claire des rôles et des missions de chacun. Il souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage de permettre aux organismes concernés de remplir convenablement leur mission d'intérêt général.
Texte de la REPONSE : La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives aux conséquences des mesures de maîtrise de la dépense publique, décidées par le Gouvernement, sur les missions confiées par l'État aux gestionnaires de réserves naturelles nationales pour la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Le rôle joué par les réserves naturelles, outils irremplaçables pour la protection et la gestion concertée du patrimoine naturel, est souligné à juste titre. Les réserves naturelles sont aussi des laboratoires de suivi de l'évolution du patrimoine. Elles contribuent par ailleurs à valoriser les territoires sur lesquels elles sont implantées chaque fois que l'ouverture au public est compatible avec leur objectif prioritaire de protection. La conjoncture économique internationale défavorable et la nécessité d'une plus grande maîtrise des dépenses de l'État ont conduit le Gouvernement à prendre des mesures de régulation budgétaire. Les enveloppes déléguées aux préfets de région au cours du premier semestre ont tenu compte de ces décisions. Dans les discussions tenues avec le ministre chargé du budget, il a été fait état des difficultés que ces arbitrages budgétaires causaient, dans un secteur particulièrement fragile, aux gestionnaires des réserves naturelles nationales, notamment associatifs, et à la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Une des toutes premières priorités de la ministre de l'écologie et du développement durable a concerné le manque de crédits de paiements qui pénalise gravement les gestionnaires qui ont engagé des investissements avec l'accord de l'État, mais ne peuvent obtenir le versement à concurrence des subventions. Suite à ces discussions, la ministre a obtenu du Premier ministre un arbitrage sur le dégel de l'intégralité des crédits de fonctionnement des réserves naturelles nationales. Par ailleurs, des crédits de paiements supplémentaires sont d'ores et déjà mis en place pour permettre aux directions régionales de l'environnement (DIREN) d'honorer les engagements du ministère en matière d'investissement dans les réserves, en donnant la priorité aux situations d'urgence et à la mise en oeuvre des plans de gestion approuvés. Cet arbitrage va permettre aux réserves naturelles de remplir en 2003 les missions qui leur sont confiées. Il ne doit pas pour autant faire oublier l'impératif de rigueur dans la gestion des dépenses publiques. Pour 2004, les propositions de la ministre de l'écologie et du développement durable traduisant son engagement au bénéfice de la gestion des espaces naturels seront présentées au Parlement dans le projet de loi de finances pour 2004.
SOC 12 REP_PUB Rhône-Alpes O