FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 2465  de  M.   Mazouaud Bernard ( Union pour un Mouvement Populaire - Dordogne ) QG
Ministère interrogé :  emploi, cohésion sociale et logement
Ministère attributaire :  emploi, cohésion sociale et logement
Question publiée au JO le :  01/02/2006  page : 
Réponse publiée au JO le :  01/02/2006  page :  526
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  politique de l'emploi
Analyse :  perspectives
DEBAT :

SITUATION DE L'EMPLOI

M. le président. La parole est à M. Bernard Mazouaud, pour le groupe UMP.
M. Bernard Mazouaud. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement.
M. Maxime Gremetz. C'est le Harry Potter du Valenciennois !
M. Bernard Mazouaud. Monsieur le ministre, le Gouvernement et notre majorité sommes tous mobilisés en faveur de l'emploi et de l'activité de nos concitoyens. Le plan de cohésion sociale, le plan de développement des services à la personne, la création des maisons de l'emploi, la redynamisation de l'apprentissage ou l'institution des nouveaux contrats, concourent à cet objectif. Ainsi, selon les derniers chiffres, publiés hier soir par votre ministère, le nombre des demandeurs d'emploi aurait diminué une nouvelle fois, de 0,8 % en décembre.
M. Jean Glavany. Et le nombre de RMistes augmente !
M. Bernard Mazouaud. Le taux de chômage s'établirait ainsi à 9,5 % de la population active.
Nous nous félicitons de cette nouvelle baisse du chômage, qui dure maintenant depuis plus d'un semestre. Ces résultats démontrent que la politique active que vous menez en faveur de l'emploi a des effets structurels sur le chômage et que toutes les mesures prises par le Gouvernement concourent à sa décrue. (" Allô ! Allô ! " sur les bancs du groupe socialiste.)
Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous confirmer ces chiffres et dresser un bilan de la baisse du chômage en 2005 ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Rires et exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains. - M. Jean-Louis Idiart imite un joueur de violon.)
M. le président. Ça suffit ! Vous savez jouer du violon, je le sais !
La parole est à M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement.
M. Borloo, ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. La situation est claire : le chômage recule en France depuis neuf mois, à raison d'environ 20 000 demandeurs d'emploi en moins chaque mois. (" Et le RMI ? " sur les bancs du groupe socialiste.)
Cette baisse touche toutes les catégories, le chômage de longue durée et celui des jeunes. Elle touche aussi, ce mois-ci, toutes les régions de notre bonne République.
M. Maxime Gremetz. C'est faux ! Menteur ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - M. Gremetz brandit un graphique.)
M. le président. Asseyez-vous, monsieur Gremetz !
M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. La baisse du chômage résulte d'un certain nombre d'actions visant à supprimer les freins à l'embauche : le contrat " nouvelles embauches ", d'abord, sans lequel un tiers des toute petites entreprises n'auraient pas recruté, l'apprentissage ou le contrat d'emploi des jeunes. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
Ma conviction est que cette baisse se poursuivra en 2006, même si cela déplaît sur quelques bancs de cette assemblée ! (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
Je tiens à formuler deux remarques.
D'abord, contrairement à une idée reçue, la baisse du chômage n'est pas liée aux radiations administratives : il y en a eu moins en 2005 qu'en 2004.
Ensuite, elle n'est pas davantage liée à la démographie : en 2005, on comptait 56 000 actifs de plus qu'en 2004. La courbe démographique s'inversera dans un an seulement.
M. Maxime Gremetz (continuant de brandir un graphique). Qui peut vous croire ?
M. Charles Cova. Il lui faut la camisole de force !
M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement. Ces chiffres traduisent donc bien un développement de l'activité.
Par exemple il y a eu 244 000 créations d'entreprises cette année ; cela fait quinze ans qu'on n'avait pas vu ça, n'est ce pas, M. Dutreil ? (" Très bien ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
On a compté aussi, en 2005, 413 000 mises en chantier pour le logement dans le bâtiment et 520 000 permis de construire : cela fait trente ans qu'on n'avait pas vu ça ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains. - M. Maxime Gremetz continue de brandir un graphique.)
M. le président. Monsieur Gremetz, il y a des limites à ne pas dépasser ! Asseyez-vous ! (Huées sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

UMP 12 REP_PUB Aquitaine O