DEBAT :
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CONTRAT D'APPRENTISSAGE JUNIOR M. le
président. La parole est à M. Hervé Mariton, pour le groupe de l'Union
pour un mouvement populaire. M. Hervé Mariton. L'emploi,
particulièrement l'emploi des jeunes, est la priorité de notre
majorité. M. François Hollande. Eh bien dites donc ! Elle
n'est pas efficace, la majorité ! M. Hervé Mariton. Les
solutions sont multiples. Le CPE en est une. M. Patrick Roy.
Elle est nulle ! M. Hervé Mariton. Ce n'est pas la seule.
Nous souhaitons le développement d'une autre solution importante,
l'apprentissage. M. Jean-Pierre Brard. Vous êtes déjà des
apprentis sorciers ! M. Hervé Mariton. Nos compatriotes sont
prêts à voir les choses bouger, pourvu qu'elles le fassent vraiment et
utilement. Ils ont accueilli la proposition de l'apprentissage junior avec un
a priori favorable. M. Christian Paul. C'est faux
! M. Hervé Mariton. Mais, aujourd'hui, les jeunes et leurs
parents demandent davantage de précisions : ils veulent savoir si
l'apprentissage junior est vraiment un mieux pour les jeunes. Si la solution
vaut d'être mise en oeuvre - comme nous le pensons -, ils veulent également
savoir quand elle sera appliquée. (Applaudissements sur les bancs du groupe
de l'Union pour un mouvement populaire.) M. Jean-Pierre
Brard. Apprenti sorcier ! M. le président. La
parole est à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. M. Gilles de Robien,
ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. Monsieur Mariton, le premier objectif de l'éducation de la
République, c'est la transmission des savoirs. M. Jean-Pierre
Brard. M. de Robien nous tourne le dos ! M. le ministre de
l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Je réponds à M. Mariton, messieurs les députés, et il est difficile de regarder
tout le monde en même temps ! Le deuxième objectif est la formation à la
citoyenneté, au comportement citoyen. Enfin, il faut s'occuper de l'insertion
professionnelle durable et stable. Nous pensons que la formation en alternance
est une voie d'excellence pour permettre à des jeunes de s'insérer
professionnellement, à leur manière, avec leur caractère, avec leurs aptitudes.
Certains jeunes de quatorze ou quinze ans ont du mal à suivre les voies de
l'enseignement général. Si, à travers des stages divers et variés, on leur
présente des entreprises dès qu'ils ont quatorze ans, ils pourront, à partir de
quinze ans, bénéficier d'un contrat d'apprentissage qui leur permettra de
conserver un collège de référence... M. André Chassaigne.
C'est impossible ! M. le ministre de l'éducation nationale, de
l'enseignement supérieur et de la recherche. ...et d'y revenir jusqu'à
leurs seize ans. Dans tous les cas de figure, ils acquerront un socle commun de
connaissances et seront suivis par une équipe pédagogique jusqu'à la fin de la
scolarité obligatoire. M. Jean Dionis du Séjour. Très bien
! M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. Aujourd'hui, 350 000 personnes sont en
apprentissage. Un an après la fin de la période d'apprentissage, 80 % ont un
contrat à durée indéterminée. C'est pourquoi nous voulons développer
l'apprentissage junior, avec ce dispositif prévoyant des stages dès quatorze ans
et le contrat d'apprentissage à quinze ans. Nous sommes persuadés que, avec le
renouveau de la croissance économique, avec le CNE, avec le CPE, avec
l'apprentissage junior, nous allons relever le défi de la lutte contre la
précarité, contre le chômage, notamment celui des jeunes. Nous allons mettre ce
système en place dès la rentrée de septembre 2006. (Applaudissements sur les
bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour
la démocratie française.)
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