FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 2513  de  M.   Rodet Alain ( Socialiste - Haute-Vienne ) QE
Ministère interrogé :  jeunesse et éducation nationale
Ministère attributaire :  jeunesse et éducation nationale
Question publiée au JO le :  09/09/2002  page :  3050
Réponse publiée au JO le :  14/10/2002  page :  3591
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  fonctionnement
Analyse :  commissions administratives paritaires. élections
Texte de la QUESTION : M. Alain Rodet attire l'attention de M. le ministre de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche sur les conditions de déroulement des élections des représentants du personnel aux commissions administratives paritaires compétentes à l'égard des corps d'enseignants des premier et second degrés. En effet, il apparaît que ces scrutins n'obéissent pas aux règles communément admises en matière de transparence et de contrôle des opérations électorales. Ainsi, l'absence d'un bureau permanent, d'isoloirs ou d'urnes inviolables dans les établissements où se déroulent ces élections apparaît peu confome à une réelle volonté de s'assurer de la régularité des votes. De plus, le fait que le dépouillement des bulletins ait lieu trois jours après la clôture du scrutin, et ce sans aucun contrôle de la part des électeurs, est forcément générateur de doutes quant à la légitimité des résultats. Aussi, il lui demande quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour que ces élections professionnelles se déroulent dans la rigueur et la transparence requises pour tout scrutin démocratique.
Texte de la REPONSE : La réglementation des élections professionnelles des personnels enseignants résulte des dispositions du décret n° 82-451 du 28 mai 1982 relatif aux CAP. Les arrêtés et la note de service pris en application de cette réglementation et concernant les modalités du scrutin du 3 décembre 2002 ont fait l'objet de réunions et d'échanges avec les organisations syndicales depuis le mois de décembre 2001. Toutes les dispositions sont prises pour que ce scrutin se déroule dans les meilleures conditions. Les chefs d'établissement, présidents des sections de vote, ont pour instruction d'apporter un soin attentif à l'accomplissement des tâches qui leur incombent : agencement matériel des lieux de vote, émargement des listes électorales, recensement des votes, signature des procès-verbaux, suivi personnel de transmission des plis. Pour les votes par correspondance, il est précisé aux chefs d'établissement et aux rectorats que les conditions de réception et de conservation des votes doivent être irréprochables et que les dispositions prises à cet effet doivent être concertées avec les représentants des listes. La demande d'organisation des élections aux commissions administratives paritaires sur le modèle des élections aux conseils des prud'hommes ne peut recevoir une réponse favorable pour des raisons d'ordre juridique, dans la mesure où les élections aux CAP de la fonction publique sont régies par le décret n° 82-451 du 28 mai 1982 déjà cité, et les élections prud'homales par les articles L. 513-1 et suivants du code du travail. De plus, les dispositions des élections aux conseils des prud'hommes ne sont pas applicables aux élections aux CAP, notamment en ce qui concerne le dépouillement. Le dépouillement des votes à l'issue du scrutin, dans les établissements scolaires, se heurterait à deux écueils : d'une part, la réglementation impose de constater que le quorum (nombre de votants supérieur à la moitié du nombre des électeurs inscrits) est atteint, avant de procéder au dépouillement. En effet, si le taux de participation, qui doit être établi au plan national (ou au plan académique) et pour chaque commission à élire, est insuffisant, le dépouillement ne doit pas être effectué, et un second tour est organisé. La multiplication des lieux de vote (pour le second degré, 8 000 établissements scolaires sont concernés) rend impossible une connaissance rapide du quorum et empêche en conséquence le dépouillement à l'issue immédiate du scrutin. D'autre part, le dépouillement dans les établissements ne garantirait pas le secret du vote, notamment pour les personnels appartenant à des corps peu nombreux (conseillers principaux d'éducation). Le dépouillement du scrutin a donc lieu dans les bureaux de vote créés dans les rectorats, dans les vice-rectorats et au ministère. Le délai de trois jours prévu entre le jour du scrutin et celui du dépouillement est justifié par l'acheminement des votes entre les établissements et les bureaux de vote chargés du dépouillement. Ce délai peut être important dans les académies étendues. A propos des recours déposés devant les tribunaux administratifs, il convient de noter qu'ils n'ont pas donné lieu à l'annulation d'élections nationales ou locales.
SOC 12 REP_PUB Limousin O