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M. Bernard Accoyer. Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le Premier ministre. (" Allô ! " sur les bancs du groupe socialiste.) Le chômage des jeunes Français atteint l'un des niveaux les plus élevés d'Europe : 40 % pour les jeunes sans qualification. C'est pour cette raison que le Gouvernement a prévu toute une série de mesures et que la majorité parlementaire a adopté la loi sur l'égalité des chances - le contrat première embauche - qui a été votée dans les deux assemblées... Mme Chantal Robin-Rodrigo. Pour les patrons ! M. Bernard Accoyer. ...malgré les manoeuvres d'obstruction d'une opposition qui ne propose rien. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) Ayant échoué à prendre le Parlement en otage, l'opposition poursuit son action dans la rue. M. Manuel Valls. Votre question s'adresse-t-elle au Premier ministre ou à l'opposition ? M. Bernard Accoyer. Ses méthodes sont toujours les mêmes : la désinformation et les contrevérités. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Plusieurs députés du groupe socialiste. Lamentable ! M. Bernard Accoyer. La liberté d'étudier n'est plus respectée. La majorité des étudiants s'inquiètent légitimement pour leur année universitaire, et leurs parents avec eux. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Cette opposition instrumentalise les jeunes ; elle suscite des manifestations répétées, à l'issue desquelles des casseurs déchaînent leur violence contre les personnes et les biens. (" Hou ! " sur les bancs du groupe socialiste.) M. Maxime Gremetz. C'est vous les provocateurs ! (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. Bernard Accoyer. Je veux ici témoigner notre reconnaissance, notre gratitude et notre admiration aux forces de l'ordre (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) et souligner, avec gravité, que cent policiers ont été blessés, dont douze gravement. Nous pensons à eux. M. Maxime Gremetz. C'est la confrontation que vous cherchez ? C'est lamentable ! M. Bernard Accoyer. Je pense aussi aux manifestants, qui encourent des risques, et à celui qui est hospitalisé. M. Michel Lefait. Scandaleux ! M. Bernard Accoyer. Monsieur le Premier ministre, vous avez affirmé que vous souhaitiez enrichir le contrat première embauche. Vous avez rencontré les chefs d'entreprise, les présidents d'université, les jeunes, les élus. (" Retirez le CPE ! " sur les bancs du groupe socialiste.) M. le président. Mes chers collègues, je vous en prie ! Soyez tolérants ! M. Bernard Accoyer. Pouvez-vous préciser à la représentation nationale comment vous voulez faire du contrat première embauche un véritable outil de sécurisation du parcours social, dans le dialogue et l'ouverture ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. Alain Néri. Retirez le CPE ! M. le président. Monsieur Néri, calmez-vous et veuillez écouter ceux qui n'ont pas la même opinion que vous ! La parole est à M. le Premier ministre. (" Forcené ! " sur les bancs du groupe socialiste.) M. Dominique de Villepin, Premier ministre. Monsieur Accoyer, c'est l'avenir des jeunes qui est en jeu. Plusieurs députés du groupe socialiste. Il n'y a pas de dialogue ! M. Jean-Jack Queyranne. Il n'y a rien ! M. le Premier ministre. Avec notre majorité, nous faisons le choix décisif... Plusieurs députés du groupe socialiste. De retirer le CPE ! M. le Premier ministre. ...de donner à tous les jeunes une chance supplémentaire de trouver un emploi et des garanties réelles de formation. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) M. Jean-Marie Le Guen. Forcené ! M. le Premier ministre. C'est l'engagement que nous avons pris avec la bataille pour l'emploi, avec Jean-Louis-Borloo, Gérard Larcher et tout le Gouvernement. C'est l'engagement de notre majorité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) Le choix de la majorité est clair : c'est celui de la justice, de l'ouverture, de l'avenir ! (" Oh ! " sur les bancs du groupe socialiste.) La loi sur l'égalité des chances, le contrat première embauche, c'est la volonté de répondre à ce défi majeur. (" Retirez le CPE ! " sur les bancs du groupe socialiste.) Des inquiétudes se manifestent. Je comprends ce qui se passe (" Ah ! " sur les bancs du groupe socialiste), ce que ressentent et ce que disent les jeunes dans notre pays. Je comprends leur volonté d'occuper toute leur place dans notre société,... M. Jean-Claude Lefort. Vous ne comprenez rien ! M. le Premier ministre. ...leur volonté d'être écoutés, d'être entendus. (" Retirez le CPE ! " sur les bancs du groupe socialiste.) Ils veulent avoir les mêmes chances que leurs aînés ; c'est légitime. Ils veulent construire leur vie librement, dans la confiance et enthousiasme ; c'est légitime. M. Jean-Marie Le Guen. Pitoyable ! M. le Premier ministre. Nous sommes là pour les aider (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste) et nous voulons tous leur répondre. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. Maxime Gremetz. Retirez le CPE ! M. le Premier ministre. Nous voulons le faire dans le respect de nos institutions et du dialogue social. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Je souhaite avancer avec les partenaires sociaux, sans a priori, engager toutes les discussions nécessaires. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Elles permettront, j'en suis sûr, de répondre aux interrogations qui s'expriment. Un député du groupe socialiste. Il fallait le faire avant ! M. le Premier ministre. Je connais l'engagement des partenaires sociaux en faveur de l'emploi. Je leur propose d'engager ces discussions dans un esprit d'ouverture, de respect et de responsabilité. M. Jean-Claude Lefort. Avec qui et sur quoi ? M. le Premier ministre. Au-delà du contrat première embauche, je souhaite que nous puissions travailler tous ensemble... M. Jean-Claude Lefort. Il serait temps ! M. le Premier ministre. ...sur l'emploi des jeunes et leur insertion professionnelle. Je pense, en particulier, à la formation des jeunes, aux mesures spécifiques d'accompagnement,... M. René Couanau. Très bien ! M. le Premier ministre. ...à tous ceux qui sont en difficulté, à la lutte contre les discriminations à l'embauche. Nous devons également ouvrir l'ensemble des questions relatives aux liens entre l'université et l'emploi. M. Maxime Gremetz. Retrait ! M. le Premier ministre. Une meilleure orientation, plus d'alternance, davantage de filières professionnelles : voilà autant de pistes sur lesquelles nous pouvons avancer ensemble, avec tous les partenaires concernés. M. Bruno Le Roux. Vous pataugez ! M. le Premier ministre. Je le répète devant la représentation nationale, ce qui nous anime, c'est la volonté d'agir de manière concrète, efficace et juste, pour les jeunes,... M. Jean Glavany. Le dialogue ! M. le Premier ministre. ...pour leur avenir, pour leur ouvrir les portes de l'emploi et de la réussite dans notre société. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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