FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 2738  de  M.   Martin Hugues ( Union pour un Mouvement Populaire - Gironde ) QG
Ministère interrogé :  emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes
Ministère attributaire :  emploi, travail et insertion professionnelle des jeunes
Question publiée au JO le :  17/05/2006  page : 
Réponse publiée au JO le :  17/05/2006  page :  3464
Rubrique :  industrie
Tête d'analyse :  construction aéronautique
Analyse :  SOGERMA. emploi et activité. Bordeaux-Mérignac
DEBAT :

SOGERMA

M. le président. La parole est à M. Hugues Martin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Hugues Martin. Ma question s'adresse également à M. le ministre délégué à l'emploi et porte sur le même sujet.
Vendredi dernier, le groupe EADS a annoncé la fermeture de l'établissement bordelais de la SOGERMA, à Mérignac. Il s'agit là d'un sinistre de portée nationale, sans précédent dans le secteur aéronautique. Plus d'un millier de salariés hautement compétents, leurs familles, des dizaines de sous-traitants paient les lourdes erreurs de gestion de la direction du groupe EADS, dont les arbitrages ont été systématiquement défavorables à la SOGERMA.
À l'heure où l'Aquitaine bâtit avec la région Midi-Pyrénées le pôle de compétitivité Aerospace Valley, cette décision de fermeture n'est ni rationnelle ni acceptable. Au-delà des aspects humains, il s'agit d'un enjeu d'aménagement du territoire et de politique industrielle. Au moment où le groupe EADS éprouve des difficultés sur son site de Toulouse pour trouver les ressources en main-d'oeuvre nécessaires au développement du programme Airbus, il est incompréhensible, pour ne pas dire inadmissible, qu'un transfert de charges ne soit pas envisagé au profit de son établissement de Mérignac.
M. Philippe Martin. Que fait le Gouvernement ?
M. Hugues Martin. L'État doit tout mettre en oeuvre pour obliger EADS à répartir, de manière équilibrée, les plans de charges entre les différents sites du groupe afin d'assurer la poursuite des activités de la SOGERMA.
Je vous demande donc, monsieur le ministre, au nom de l'ensemble des parlementaires girondins et charentais qui s'inquiètent, de préciser les mesures que le Gouvernement compte mettre en oeuvre afin d'assurer la pérennité de l'emploi et la sauvegarde d'un outil industriel qui a bénéficié d'investissements très lourds au cours des dernières années. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Plusieurs députés du groupe socialiste. Que fait le Gouvernement ?
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes.
M. Gérard Larcher, ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes. Monsieur le député, comme j'ai eu l'occasion de vous le dire hier et comme je viens de l'indiquer à M. Asensi, le Gouvernement, sous l'autorité du Premier ministre, est particulièrement soucieux du devenir de SOGERMA, du site industriel de Mérignac et de l'ensemble de ses salariés. À ce titre, il est en désaccord avec la décision unilatérale d'EADS.
J'ai bien entendu votre analyse sur les choix antérieurs de SOGERMA et sur les perspectives possibles de son développement par transfert. Le débat sur l'avenir du site de Mérignac ne fait que commencer : il doit être conduit rapidement, complètement et dans la vérité. Une importante concertation va être engagée avec EADS et l'ensemble des parties prenantes. Une solution acceptable pour toutes les parties doit être trouvée : pour les salariés, de véritables emplois ; pour les collectivités locales, un avenir pour le site industriel.
Dans les jours qui viennent, à la demande du Premier ministre, Jean-Louis Borloo, François Loos et moi-même recevrons le président-directeur général d'EADS. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) Demain, comme vous le savez, nous réunirons l'ensemble des élus de la Gironde et de la région Aquitaine. En fin de semaine, je verrai, avec François LOOS, les syndicats de l'entreprise SOGERMA pour qu'ensemble nous puissions conduire les analyses.
M. Christian Bataille. Vous ne ferez rien !
M. le ministre délégué à l'emploi, au travail et à l'insertion professionnelle des jeunes. Et comme l'a souhaité le Premier ministre, lorsque nous aurons dégagé un certain nombre de pistes, nous nous rendrons sur le site pour voir, avec l'ensemble des partenaires et le préfet de région, les voies et moyens d'assurer un avenir à ce site et aux femmes et aux hommes qui y travaillent. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

UMP 12 REP_PUB Aquitaine O