DEBAT :
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JOURNEE NATIONALE DE SOLIDARITE M.
le président. La parole est à Mme Chantal Bourragué, pour le groupe
UMP. Mme Chantal Bourragué. Ma question s'adresse à M. le
ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes
handicapées et à la famille. À la suite des drames de la canicule de l'été
2003, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a instauré une journée nationale
de solidarité. La deuxième édition de cette journée, qui vise à financer la
prise en charge des personnes âgées et handicapées, s'est tenue hier. C'est
une journée nécessaire et généreuse. Généreuse car, en acceptant de travailler
un jour sans rémunération, les Français montrent leur entière solidarité avec
leurs compatriotes les plus démunis et les plus fragiles. C'est également une
journée nécessaire pour financer les politiques d'accompagnement et de soins à
nos aînés et aux personnes handicapées. Les Français acceptent le principe de
cette journée, mais souhaitent, à juste titre, qu'elle soit mieux organisée à
l'avenir. Les cafouillages et le manque de clarté constatés hier ne donnent pas
une bonne image de notre pays et de son organisation. Surtout, nos concitoyens
veulent savoir comment est employée leur cotisation supplémentaire. Monsieur
le ministre, pouvez-vous éclairer la représentation nationale et l'informer des
réalisations concrètes et des projets que votre ministère peut financer grâce à
l'effort de tous les Français ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire.) M. le président.
La parole est à M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes
âgées, aux personnes handicapées et à la famille M. Philippe
Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées,
aux personnes handicapées et à la famille. Madame la députée, il faut
choisir ce que l'on veut : soit l'on décide, au commandement de l'État, que tout
le monde travaille le lundi de Pentecôte, et alors c'est tout le monde sous la
même toise, soit l'on privilégie la liberté, la souplesse. C'est le choix de ce
gouvernement. Plusieurs députés du groupe socialiste.
Menteur ! M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes
âgées, aux personnes handicapées et à la famille. Il est vrai, mesdames
et messieurs qui vociférez, que, le lundi de Pentecôte, certains travaillaient
et d'autres non. Si l'on effectuait une enquête sur le 24 décembre ou le 13
août, on obtiendrait certainement le même genre de résultat. Tout cela n'est
qu'un mauvais prétexte pour dissimuler la réalité : grâce à cette journée, 2
milliards d'euros sont récoltés en faveur des personnes âgées et des personnes
handicapées. (Protestations sur les bancs du groupe
socialiste.) M. Albert Facon. Cela coûte combien
? M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées,
aux personnes handicapées et à la famille. Vous n'aimez pas vous
l'entendre répéter : vous avez créé l'allocation personnalité d'autonomie ; elle
a failli faire naufrage ; nous l'avons sauvée grâce à la journée de solidarité.
(Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire. - Protestations sur les bancs du groupe
socialiste.) Désormais, c'est 1,2 milliard de plus qui est consacré
chaque année aux personnes âgées, et 800 millions aux personnes handicapées.
(Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) Nous accordons à la
prestation de compensation du handicap, que nous avons créée, le double des
crédits qui étaient consacrés à l'allocation compensatrice pour tierce personne.
Nous avons doublé le nombre de créations de places en maisons de retraite par
rapport à ce qui était prévu dans le cadre du plan " vieillissement et
solidarité " lancé en 2003 ; nous avons également doublé le nombre de créations
de places en maisons d'accueil spécialisées par rapport à ce qui a été fait
entre 1997 et 2002. (Protestations sur les bancs du groupe
socialiste.) Nous n'avons donc pas à rougir de cette politique ; nous
devons au contraire remercier les Français de l'effort qu'ils ont consenti,
ainsi que de celui qu'ils consentent pour l'assurance maladie, puisque celle-ci
contribue elle aussi à la prise en charge des personnes âgées et des personnes
handicapées. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un
mouvement populaire.)
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