Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
M. Augustin Bonrepaux. Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le Premier ministre. Les ménages et les entreprises constatent tous les jours une augmentation excessive du prix de toutes les énergies. Pétrole, gaz, électricité : la facture est de plus en plus lourde, pesant sur le pouvoir d'achat des ménages et mettant en péril la compétitivité des entreprises. La privatisation d'EDF se traduit par l'explosion de 60 à 80 % du prix de l'électricité pour les entreprises - triste record, unanimement dénoncé par notre commission des finances. Face à cette situation, soit vous restez passifs, en refusant la TIPP flottante et la taxation des entreprises pétrolières, soit vous pratiquez la fuite en avant, en accélérant la libéralisation totale du marché. Au mépris de l'engagement solennel pris par M. Sarkozy quand il était ministre des finances - mais qui paraît l'avoir oublié depuis -, vous voulez privatiser GDF. Pour cela, vous utilisez un faux prétexte. Il n'est pas vrai que vous privatisez GDF pour empêcher une OPA sur Suez. Vous n'osez même plus avancer cet argument. Monsieur le Premier ministre, l'énergie n'est pas une marchandise comme les autres. C'est un bien de première nécessité. Une politique publique digne de ce nom ne peut se faire avec autant d'improvisation. Ma question sera donc simple et claire - et j'espère que votre réponse le sera aussi : allez-vous entendre les inquiétudes de nos concitoyens, des chefs d'entreprise, des salariés, et renoncer à la privatisation de GDF ? Ou allez-vous poursuivre votre politique de démantèlement du secteur public de l'énergie ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) M. le président. La parole est à M. le ministre délégué à l'industrie. M. François Loos, ministre délégué à l'industrie. Monsieur Bonrepaux, ma réponse sera tout aussi simple. M. Augustin Bonrepaux. Ma question s'adressait au Premier ministre ! M. le ministre délégué à l'industrie. Ce qui se passe sur le marché mondial de l'énergie nécessite des opérateurs forts, capables d'assurer la sécurité de l'approvisionnement de notre pays dans de bonnes conditions, notamment au niveau international. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) De la polémique, moi aussi je peux en faire ! Mais si voulez-vous une réponse,... M. Henri Emmanuelli. Sur les prix du gaz ! M. le ministre délégué à l'industrie. ...laissez-moi alors intervenir car l'énergie est un domaine très important, qui préoccupe tous nos concitoyens. Vous savez bien d'ailleurs que nous apportons les réponses aux questions que vous posez. M. Augustin Bonrepaux. Répondez alors ! M. le ministre délégué à l'industrie. S'agissant de Gaz de France et de Suez, nous avons deux objectifs. D'abord avoir un véritable champion de l'énergie et donner les meilleures chances à nos entreprises dans ce domaine. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.) M. Augustin Bonrepaux. Répondez à ma question ! M. le ministre délégué à l'industrie. Ensuite, avoir un service public de l'énergie capable d'assurer la sécurité de l'approvisionnement, et dont l'État reste le premier actionnaire. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) M. Augustin Bonrepaux. Ne parlez pas de services publics : vous les démantelez ! M. le ministre délégué à l'industrie. Puisque, décidément, vous voulez la polémique, vous l'aurez ! Quel est le gouvernement qui a augmenté les prix de 30 % entre 2000 et 2001 ? C'est vous ! (" Oui ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Quel est le gouvernement qui a empêché EDF d'investir dans le nucléaire ? (" Le même ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) C'est vous ! Alors, nous, aujourd'hui, nous réparons ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste.)
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