Rubrique :
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cérémonies publiques et fêtes légales
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Tête d'analyse :
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journée nationale de la laïcité
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Analyse :
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création
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Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'intérêt que présenterait l'institutionnalisation d'une journée nationale de la laïcité. Cette journée de la laïcité serait ainsi érigée en grande cause nationale et rappellerait l'enjeu républicain de cette valeur à préserver. La laïcité étant un combat sans cesse renouvelé, plus qu'un acquis définitivement attribué, cette journée nationale de la laïcité permettrait chaque année de focaliser l'opinion sur ce thème, notamment les plus jeunes de nos administrés, principalement en milieu scolaire. En attendant les conclusions des rapports de la commission Stasi et de la mission Debré à l'Assemblée nationale, cette proposition devrait permettre pour le moment, de répondre à l'attente de la population. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer s'il compte répondre positivement à cette proposition de création d'une journée nationale de la laïcité. - Question transmise à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
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Texte de la REPONSE :
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Le Gouvernement partage pleinement le point de vue exprimé par l'honorable parlementaire selon lequel notre pays doit affirmer une position pragmatique et ambitieuse sur la laïcité, qui rassemble tous les Français. C'est le sens de l'action conduite par le ministère de l'intérieur. C'est également un fait que le motlaïcité n'est pas toujours bien compris par nos concitoyens. En l'absence de définition, certains l'entendent comme un refus du fait religieux par référence à « la République ne reconnaît aucun culte » ; d'autres l'entendent comme sa promotion par référence à « la République garantit le libre exercice des cultes ». Tout en poursuivant le débat d'idées sur le thème de la laïcité pour lequel le rapport de la commission Stasi et le discours du Président de la République du 17 décembre 2003 ont apporté un certain nombre de conclusions, et plutôt que de créer une nouvelle journée nationale, il semble plus approprié d'agir de façon continue pour résoudre les problèmes concrets relatifs à l'application du principe de laïcité, au libre exercice des cultes et à la lutte contre les discriminations ainsi que pour faire diffuser au sein des établissements de l'enseignement public, à travers l'enseignement du fait religieux, la connaissance de ce principe aux modalités d'application diverses.
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