FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 28492  de  M.   Falala Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Marne ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce, artisanat, professions libérales et consommation
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  17/11/2003  page :  8759
Réponse publiée au JO le :  24/02/2004  page :  10322
Date de changement d'attribution :  01/12/2003
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  taux
Analyse :  travaux d'entretien et d'amélioration de l'habitat
Texte de la QUESTION : M. Francis Falala attire l'attention de M. le secrétaire d'État aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation concernant le taux réduit de TVA sur les travaux d'entretien et d'amélioration de l'habitat. En effet, la Commission européenne a adopté récemment le rapport d'évaluation de l'expérience de son application, en concluant sur l'impossibilité de prouver avec certitude les effets positifs de cette mesure sur les plans de la création de l'emploi et des prix à la consommation. De ce fait, devant l'inquiétude croissante et légitime des professionnels de ce secteur, il souhaite qu'il lui indique quelles sont les intentions du Gouvernement dans ce domaine et s'il est possible d'obtenir l'accélération de la prise en compte de la position française à travers l'inscription du secteur du bâtiment dans l'annexe H des services, pouvant bénéficier de façon permanente du taux réduit. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Texte de la REPONSE : La directive communautaire n° 1999/85/CE du 22 octobre 1999 a autorisé les États membres à appliquer, à titre expérimental, pour une durée de trois ans, un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée à certains services à forte intensité de main-d'oeuvre. Cette expérience, qui permet à la France d'appliquer le taux réduit de la TVA aux travaux portant sur les logements achevés depuis plus de deux ans ainsi qu'aux services d'aide à la personne, expirait, en principe, le 31 décembre 2002. Pour permettre à la Commission européenne d'examiner les rapports d'évaluation transmis à l'automne dernier par les États membres qui ont mis en oeuvre l'expérimentation, le Conseil a décidé le 3 décembre 2002 de proroger le dispositif d'un an, soit jusqu'au 31 décembre 2003. Le rapport d'évaluation que la France a remis à la Commission fait clairement apparaître les effets bénéfiques de l'expérience sur l'emploi. Les emplois créés ont été estimés à environ 40 000 dans le secteur du logement et 3 000 dans le secteur des services à domicile. Les effets observés dans les autres pays de l'Union sont contrastés. Seule l'Italie indique qu'elle a constaté dans le secteur de la rénovation et de la réparation des logements, la création de 65 000 emplois. La proposition de directive du 16 décembre 2003 autorisant les Etats membres concernés à continuer d'appliquer pendant deux années supplémentaires (soit jusqu'au 31 décembre 2005) le taux réduit de TVA aux services à forte intensité de main-d'oeuvre a fait l'objet d'un accord politique lors du Conseil du 22 décembre. Cette prorogation est traduite en droit français par l'article 24 de la loi de finances pour 2004 (n° 2003-1311 du 30 décembre 2003).
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O