Rubrique :
|
professions de santé
|
Tête d'analyse :
|
optométristes
|
Analyse :
|
exercice de la profession
|
Texte de la QUESTION :
|
M. Jean-François Régère souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la reconnaissance du diplôme universitaire en optométrie. Actuellement, l'optométrie est reconnue et pratiquée dans presque tous les pays européens à l'exception de quatre dont la France fait partie. L'optométriste exerçant une profession de santé de l'oeil et du système visuel, assure un service oculaire et visuel complet, qui inclut la réfraction et la fourniture des équipements optiques, la détection et le suivi des maladies oculaires et la réhabilitation du système visuel. La conséquence de cette non-reconnaissance est l'impossibilité pour l'optométriste de prescrire, le patient doit donc passer au préalable par un ophtalmologiste pour s'équiper de lunettes ou de lentilles de contact. Or, face aux contraintes économiques et à la pénurie d'ophtalmologues, cette profession peut participer à une meilleure économie de la santé et à une meilleure couverture des soins de santé oculaire par notamment la diminution du coût de prise en charge des patients et essentiellement la réduction des délais d'attente (jusqu'à six mois actuellement). De plus, une entente harmonieuse entre les optométristes et les ophtalmologistes est constamment rapportée et elle se prolonge naturellement dans la pratique quotidienne. Face à tous ces éléments, il lui demande donc quelle mesure il envisage en la matière, et si une reconnaissance de cette profession est d'actualité.
|
Texte de la REPONSE :
|
Une réflexion sur la complémentarité de l'exercice médical et paramédical a été engagée par le ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées, depuis plusieurs mois. C'est dans ce contexte que le Doyen Berland - qui préside depuis juillet 2003 l'Observatoire de la démographie des professions de santé - a rendu le 17 octobre dernier un rapport d'étape sur la mission « de transferts de tâches et de compétences entre les professionnels de santé », que lui avait confiée le ministre. Ce rapport est disponible sur le site du ministère (www.sante.gouv.fr). Il préconise des expérimentations qui seront mises en service très prochainement, de manière à pouvoir établir un bilan dès la fin du premier semestre 2004, notamment en terme de qualité et de sécurité des soins. Ces expérimentations supposent certains transferts de tâches entre différentes professions de santé, médicales et paramédicales. À ce stade, les optométristes n'ayant pas entamé le processus d'inscription au code de la santé publique comme profession de santé ne peuvent être inclus dans ces expérimentations qui, par ailleurs, impliquent des compléments de formation à définir dans le cadre de « l'universitarisation de la formation des professions de santé ».
|