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Texte de la QUESTION :
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M. Philippe Dubourg souhaite appeler l'attention de M. le Premier ministre sur les termes inacceptables de certaines chansons du groupe rap Sniper, qui touchent à la provocation et qui, pas plus que le bruit qui les accompagne, ne s'apparente de près ou de loin au domaine artistique. Les salles qui reçoivent ce groupe n'ont pas pour vocation de trier le public et tous, y compris les plus jeunes, peuvent entendre appeler à l'assassinat des policiers, à la dégradation de l'image de la femme, à la légitimation des viols collectifs. La nullité de la prestation du groupe serait dérisoire si son message ne véhiculait pas une haine raciste envers notre pays et ceux qui l'habitent, réservant à la France et la République des termes orduriers qui ne paraissent pas tolérables. Cette « musique populaire », qui n'a de musique que le nom appelle « les frères armés jusqu'aux dents » à la guerre contre la société avec « gun... (et) fusil à pompe, pit-bull et rottweiler ». Peut-on parler de concert quand on sait quelle faune est attirée par pareil spectacle ? N'est-ce pas la négation de toute culture, de toute beauté, l'étouffement de tout sens critique au profit des instincts les plus bas, de la décadence et de la dégénérescence ? Il lui demande donc s'il entend prendre des mesures et lesquelles pour que l'État face à l'irresponsabilité et au laxisme de certains, mette fin à de telles outrances et s'il est supportable d'entendre les chantres - parfois subventionnés - de la haine anti-femmes, anti-française, anti-policier et anti-blanche bafouer le respect et la dignité humaine. - Question transmise à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
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Texte de la REPONSE :
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Certaines chansons du groupe de rap Sniper contiennent effectivement des propos susceptibles d'entraîner, contre leurs auteurs, l'engagement de poursuites pénales. Le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales a, en conséquence, souhaité appeler l'attention du garde des sceaux sur ces chansons. Ce signalement a conduit le garde des sceaux à saisir le procureur général de Paris. Par ailleurs, compte tenu des risques de trouble à l'ordre public que les concerts de ce groupe de rap pourraient occasionner, les préfets ont reçu des instructions d'examen particulièrement vigilant des projets d'organisation de ces manifestations. On notera également que les concerts du groupe Sniper programmés en 2003 à Mulhouse et à Ecrouves et une tournée du groupe prévue courant janvier et février 2004, dans une vingtaine de villes, ont été annulés par les organisateurs.
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