DEBAT :
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INSTITUTS UNIVERSITAIRES DE TECHNOLOGIE M. le président. La parole est à M. François
Rochebloine, pour le groupe Union pour la démocratie française. M.
François Rochebloine. Ma question s'adresse à M. le ministre délégué à
l'enseignement supérieur et à la recherche. Chacun convient aujourd'hui de
l'importance et de la qualité du réseau des formations dispensées par les
instituts universitaires de technologie. Nos IUT sont reconnus comme l'interface
la plus élaborée entre l'université et les milieux professionnels. Or il nous
faut constater, de manière objective, que leur situation se dégrade
régulièrement du fait de l'évolution de la dotation globale de fonctionnement
réellement attribuée par l'État. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Pour 2006,
il manque 7,7 millions d'euros pour atteindre les objectifs de financement que
le ministère avait fixés en 2003. Cette situation est d'autant plus
regrettable que les effectifs des IUT ont augmenté ces dernières années, que les
charges de fonctionnement se sont alourdies et que le renouvellement des
plateaux techniques indispensables à la qualité des formations est de plus en
plus coûteux. Aujourd'hui, le réseau des IUT nous alerte dans le cadre d'une
journée de sensibilisation, estimant que des mesures permettant d'enrayer la
lente dégradation des moyens de financement s'imposent. Le groupe UDF
souhaite, monsieur le ministre, savoir ce que vous comptez faire pour soutenir
les instituts universitaires de technologie, qui constituent un maillage serré
du territoire, et reconnaître ainsi qu'ils sont un modèle de
professionnalisation performant. (Applaudissements sur plusieurs bancs
du groupe Union pour la démocratie française.) M. le
président. La parole est à M. le ministre délégué à l'enseignement
supérieur et à la recherche. M. François Goulard,
ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche. Monsieur
Rochebloine, j'ai, avec vous, un point d'accord et un point de désaccord. Le
point d'accord : les instituts universitaires de technologie sont, en effet, une
véritable réussite. Les IUT fêtent leurs quarante ans. Ils sont la preuve que
l'on peut à la fois atteindre le meilleur niveau universitaire et dispenser en
même temps des formations proches des employeurs, des milieux professionnels,
garantissant une excellente insertion professionnelle des diplômés. Les IUT
sont une réussite : ils maillent le territoire, ils permettent soit des
poursuites d'études généralement couronnées de succès, soit une entrée dans le
monde du travail après deux ans, avec également de très belles réussites. Le
point de désaccord réside dans les moyens. Nous avons, monsieur Rochebloine,
créé, lors de cette rentrée, dix nouveaux départements d'IUT, au lieu des trois
ou quatre qui étaient habituellement créés jusque là, chaque année. Nous
créons, pour cette rentrée, 150 emplois pour les IUT. Nous augmentons de près de
3 % la dotation de fonctionnement, qui n'est pas la seule recette des budgets
des IUT. Nous sommes donc nombreux à partager l'intérêt que vous manifestez pour
les IUT. Je ne peux que vous encourager, vous et le groupe UDF, à voter le
projet loi de finances. Vous augmenterez ainsi les moyens des IUT, comme nous le
souhaitons très fermement. (Applaudissements sur les bancs du groupe
de l'Union pour un mouvement populaire.) M. François
Rochebloine. Respectez les objectifs de 2003 !
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