DEBAT :
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COMMEMORATION DE L'INSURRECTION HONGROISE DE 1956 M. le président. La parole est à M. Alain
Moyne-Bressand, pour le groupe UMP. M. Alain Moyne-Bressand.
Madame la ministre déléguée aux affaires européennes, vous vous êtes rendue à
Budapest dimanche et lundi derniers pour représenter la France aux cérémonies de
commémoration de l'insurrection hongroise de 1956 contre le régime communiste et
l'occupation soviétique. Plusieurs députés du groupe de l'Union pour
un mouvement populaire. Bravo ! M. Alain
Moyne-Bressand. Vous avez manifesté à cette occasion la solidarité du
peuple français et avez salué en son nom le courage des combattants hongrois et
la justesse de leur combat pour la liberté. En effet, le bouleversement provoqué
en 1956 par le peuple hongrois a été la première faille dans le bloc soviétique
et a enfin montré à tous la volonté des peuples d'Europe centrale de se libérer
du joug du totalitarisme communiste. Plusieurs députés du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire. Très bien ! M. Alain
Moyne-Bressand. Cette commémoration a aussi été l'occasion de rappeler
les fondements mêmes de la construction de l'Europe, qui ont été, à n'en pas
douter, un leitmotiv et un espoir fort pour ces pays de l'Est : paix, liberté et
démocratie pour tous les peuples qui la composent. Enfin, la France a
toujours eu des relations privilégiées et constructives avec le peuple
hongrois. Aussi, madame la ministre, pouvez-vous nous faire part de votre
sentiment sur cette page de l'histoire et nous rappeler la place de ces pays
dans l'Europe aujourd'hui réunifiée ? (Applaudissements sur les bancs du
groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) M. le
président. La parole est à Mme la ministre déléguée aux affaires
européennes. Mme Catherine Colonna, ministre déléguée aux
affaires européennes. Monsieur le député, j'ai, en effet, eu l'honneur de
représenter la France aux cérémonies commémorant le cinquantième anniversaire de
l'insurrection de Budapest, le 23 octobre 1956. En 1956, le peuple hongrois a
su, par son courage, montrer au monde entier que les peuples d'Europe centrale
et orientale rejetaient le régime totalitaire communiste qui leur était imposé.
Ce combat du peuple hongrois était aussi le nôtre. Il était celui de la liberté
contre la dictature, celui de l'aspiration à la démocratie contre l'oppression.
En ces heures terribles de 1956, le peuple français a partagé la fraternité et
les espoirs du peuple hongrois, dont le sacrifice n'a pas été vain. En 1989, le
vent de la liberté a à nouveau soufflé, et, ne l'oublions pas, ce sont les
Hongrois qui, les premiers, ont ouvert une brèche dans " le rideau de fer " en
sectionnant les fils de fer barbelés. Puisque ce cinquantième anniversaire
nous invite aussi à réfléchir sur l'histoire et sur l'évolution de l'Europe,
sachons mesurer le chemin parcouru. En 1956, l'Europe était divisée, meurtrie
et, à l'Est, opprimée. Plusieurs députés du groupe de l'Union pour un
mouvement populaire. Tu entends, Gremetz ? (Exclamations sur les
bancs du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Mme
la ministre déléguée aux affaires européennes. Elle est aujourd'hui
unie dans la paix, la diversité et la démocratie. C'est le plus bel hommage que
l'on puisse rendre à la construction européenne. Pour vous dire le fond de ma
pensée, mesdames, messieurs les députés, je préfère mille fois l'Europe
d'aujourd'hui à celle d'hier, quand les chars soviétiques écrasaient dans le
sang les combattants de la liberté ! (" Bravo ! " et vifs applaudissements
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe
Union pour la démocratie française.)
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