FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 29691  de  M.   Sicre Henri ( Socialiste - Pyrénées-Orientales ) QE
Ministère interrogé :  anciens combattants
Ministère attributaire :  anciens combattants
Question publiée au JO le :  08/12/2003  page :  9296
Réponse publiée au JO le :  03/02/2004  page :  850
Rubrique :  anciens combattants et victimes de guerre
Tête d'analyse :  orphelins
Analyse :  enfants de déportés ou résistants. indemnisation
Texte de la QUESTION : M. Henri Sicre attire l'attention de M. le secrétaire d'État aux anciens combattants sur les orphelins de résistants morts en déportation ou fusillés entre 1940 et 1945. Le décret n° 657-2000 du 13 juillet 2000 et son extension du 29 décembre 2000 accordent réparation aux orphelins des résistants. Or, aujourd'hui, il semble que le décret ne prévoit pas de rétroactivité de la rente viagère et l'indemnisation des ayants droit des orphelins décédés après le 13 juillet 2000. La nation ne saurait être injuste envers ses enfants. Le droit se doit d'être le même pour tous. Il lui demande de bien vouloir examiner une extension au décret actuellement en vigueur afin que les ayants droit des orphelins, tous confondus, bénéficient des mêmes droits.
Texte de la REPONSE : Comme le rappelle l'honorable parlementaire, le décret n° 2000-657 du 13 juillet 2000 a institué une mesure parfaitement légitime de réparation destinée aux personnes dont le père ou la mère a été déporté à partir de la France dans le cadre des persécutions antisémites durant l'Occupation et a trouvé la mort en déportation alors qu'elles étaient mineures. Afin de répondre à l'attente exprimée notamment par les orphelins de déportés résistants qui avaient demandé, dès le mois de publication du texte précité, l'extension de son champ d'application, M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, a rendu publique le 2 septembre 2003, la décision du Gouvernement d'accorder aux orphelins des victimes de la barbarie nazie une indemnisation identique à celle dont bénéficient, au titre du décret du 13 juillet 2000, les orphelins dont les parents ont été victimes de persécutions antisémites. Cette décision fait suite à la remise du rapport que le secrétaire d'État a demandé en septembre 2002 à M. Philippe Dechartre, ancien résistant, ancien ministre du général de Gaulle et de Georges Pompidou. Les études et consultations conduites par M. Dechartre ont fait l'objet d'une synthèse présentée au Gouvernement au début de l'été dont il ressortait que, dans un souci de justice et d'équité, le dispositif de réparation institué par le décret du 13 juillet 2000 devait être étendu aux orphelins de déportés politiques et résistants, de fusillés et de massacrés. A cette fin, le Premier ministre a demandé au secrétaire d'État de déterminer avec précision le périmètre des ressortissants éligibles, ainsi que les modalités d'application de ce nouveau régime d'indemnisation. C'est dans ce cadre que seront examinées les différentes questions soulevées par l'honorable parlementaire. Un décret formalisant ces dispositions sera publié dès lors que cette démarche de clarification aura été conduite à son terme.
SOC 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O