DEBAT :
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INAUGURATION D'UNE ANTENNE DE LA SORBONNE À ABOU DHABI M. le président. La parole est à M. Olivier
Dassault, pour le groupe UMP. M. Olivier Dassault. Ma
question s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. J'y associe le groupe d'amitié France-Émirats
arabes unis et son président Alain Marsaud. La mondialisation ne suscite de
crainte que chez ceux qui ne croient pas en la France,... M. Jacques
Desallangre. Pas chez vous, c'est sûr ! M. Michel
Lefait. Il est à l'abri ! M. Olivier Dassault.
...que chez ceux qui ignorent combien nous sommes capables de faire rayonner nos
talents et nos savoir-faire. Vous n'êtes pas de ceux-là, monsieur le ministre,
et vous l'avez prouvé en assistant en personne à la rentrée des étudiants de
l'établissement de la Sorbonne à Abou Dhabi, aux côtés de son président,
Jean-Robert Pitte. Par cette coopération universitaire sans précédent, les
Émirats arabes unis deviennent un nouveau pôle régional de la francophonie, un
point d'ancrage pour nos chercheurs et un tremplin pour l'attractivité de notre
territoire. M. Henri Emmanuelli. Et le Rafale
! M. Olivier Dassault. Un étudiant formé à l'école de la
France sera toute sa vie notre meilleur ambassadeur. M. Jacques
Myard. Très bien ! M. Olivier Dassault. Lors de
votre dernière visite, vous avez également évoqué avec le prince héritier,
Cheikh Mohammed Bin Zaied Al Nahyan, le projet du Louvre dans l'Émirat, qui est
porté avec détermination et énergie par le ministre de la culture et pour lequel
des experts français sont, en ce moment même, en mission sur place. Avec la
Sorbonne, le Louvre sera une manifestation éclatante de la diffusion de
l'intelligence française. Notre présence éclairante et amicale est donc
essentielle pour mettre en oeuvre une politique novatrice d'attractivité
décentralisée. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous donner la garantie que
les diplômes délivrés par la Sorbonne d'Abou Dhabi auront la même qualité et
obéiront à la même exigence d'excellence que ceux acquis dans le Quartier latin
? Plus généralement, que signifie pour les Français et pour ces peuples,
jusque-là tournés vers les pays anglo-saxons, ce désir d'une part de notre
histoire, d'une part de notre culture, d'une part de notre France installée dans
ces terres si lointaines ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire.) M. Jacques
Desallangre. C'est grotesque ! M. le président. La
parole est à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. M. Gilles de Robien,
ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. Monsieur Dassault, vous avez raison, les Français ont souvent
tendance à dénigrer leur propre savoir-faire. (" Ah ! " sur les bancs du
groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
Les succès économiques de la France dans le monde entier, l'attirance
qu'elle suscite,... M. Jean Glavany. Le Rafale
! M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. ...son rayonnement culturel et
universitaire viennent d'être reconnus de manière remarquable. Compte tenu de
l'implantation des universités anglo-saxonnes dans les pays du Golfe - dont on
connaît la qualité des ressources -, le fait qu'Abou Dhabi choisisse l'une des
plus anciennes universités françaises pour former ses jeunes doit nous donner à
tous un sentiment de fierté. La France est ainsi reconnue pour son savoir-faire
universitaire. La France est présente dans beaucoup de pays du monde : en
Chine, en Égypte, en Arménie ou au Pakistan, où François Goulard et moi-même
préparons l'installation d'une université technologique. Des classements comme
celui du Times ou celui de Shanghai peuvent parfois nous laisser penser
que notre université n'est pas la meilleure du monde, mais ils viennent
sanctionner une trop grande dispersion et non la qualité des enseignements
qu'elle dispense, qui est reconnue dans les pays du Golfe comme dans le monde
entier. Je puis vous assurer que, avec François Goulard, nous veillons à ce
que les diplômes qui seront délivrés dans le Golfe ou ailleurs aient la même
valeur et soient équivalents à ceux qui sont délivrés sur le sol français. Ce
succès éclatant est un pont lancé entre les peuples. Il est la reconnaissance de
la modernité et de l'excellence de notre enseignement supérieur. Je vous
remercie, ainsi qu'Alain Marsaud et les diplomates qui ont travaillé sur ce
projet, d'avoir réussi à obtenir ce succès collectif. (Applaudissements sur
les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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