FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 3041  de  M.   Joyandet Alain ( Union pour un Mouvement Populaire - Haute-Saône ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  23/09/2002  page :  3207
Réponse publiée au JO le :  11/11/2002  page :  4182
Rubrique :  impôt sur le revenu
Tête d'analyse :  politique fiscale
Analyse :  abattements spéciaux. travail saisonnier des jeunes
Texte de la QUESTION : M. Alain Joyandet appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la demande formulée par les familles qui sont imposées sur les revenus de leurs enfants étudiants qui bénéficient d'un travail saisonnier ou à temps partiel qui leur permet ainsi de financer leurs études. En conséquence, il souhaiterait savoir s'il était possible d'envisager une exonération d'impôt sur ces revenus.
Texte de la REPONSE : Les sommes perçues par les étudiants en rémunération des emplois qu'ils occupent, notamment pendant la période des congés scolaires ou universitaires, sont passibles de l'impôt sur le revenu. Il est toutefois admis que les indemnités perçues par les étudiants et les élèves des écoles des divers ordres d'enseignement qui effectuent des stages en entreprise soient exonérées de l'impôt sur le revenu établi au nom des bénéficiaires ou, le cas échéant, au nom de leur foyer fiscal de rattachement, lorsque ces stages font partie intégrante du programme de l'école ou des études, présentent un caractère obligatoire et que leur durée n'excède pas trois mois. Lorsque cette exonération ne peut s'appliquer, les rémunérations perçues par les étudiants qui occupent une activité salariée, même occasionnelle, bénéficient des règles d'imposition propres à la catégorie des traitements et salaires, c'est-à-dire qu'elles sont retenues dans les bases de l'impôt sur le revenu après application de la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, dont le montant minimum s'établit à 364 euros pour l'imposition des revenus de l'année 2001, et de l'abattement général de 20 %. Ces dispositions permettent, le plus souvent, de rendre non imposables les étudiants imposés en leur nom propre. Ainsi, un étudiant célibataire, dont les salaires constituent les seuls revenus, sera exonéré d'impôt sur le revenu au titre de l'imposition des revenus de l'année 2001 lorsque le montant déclaré de ses salaires, c'est-à-dire net de cotisations sociales et de la part déductible de la CSG (5,1 %) mais avant application de l'abattement pour frais professionnels de 10 %, n'excède pas 11 198 euros. Si l'enfant qui poursuit ses études est âgé de moins de vingt-cinq ans, il peut demander le rattachement au foyer fiscal de ses parents qui bénéficient alors d'une majoration de leur quotient familial et d'une réduction d'impôt au titre des frais de scolarisation, égale à 153 euros si l'enfant est au lycée ou à 183 euros s'il poursuit des études supérieures. Ses revenus devront alors être mentionnés sur la déclaration du foyer fiscal auquel il est rattaché. Enfin, il est rappelé que les bourses d'enseignement supérieur accordées par l'Etat sur critères sociaux afin de permettre aux étudiants les plus défavorisés de poursuivre leurs études sont exonérées d'impôt sur le revenu. Ces précisions sont de nature à répondre aux préoccupations exprimées par l'auteur de la question.
UMP 12 REP_PUB Franche-Comté O