Question N° :
31019
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de
M.
Braouezec Patrick
(
Député-e-s Communistes et Républicains
- Seine-Saint-Denis
) |
QE
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Ministère interrogé : |
intérieur
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Ministère attributaire : |
intérieur
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Question publiée au JO le :
22/12/2003
page :
9756
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Réponse publiée au JO le :
04/05/2004
page :
3319
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Date de changement d'attribution :
31/03/2004
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Rubrique :
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arts et spectacles
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Tête d'analyse :
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musique
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Analyse :
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rap. incitation à la violence et à la haine raciale. poursuites judiciaires
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Texte de la QUESTION :
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M. Patrick Braouezec appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur la plainte qu'il entend déposer à l'encontre des textes des chansons du groupe de rap Sniper, jugés « antisémites, racistes et injurieux ». A la lecture des paroles des chansons incriminées, « Jeteur de pierres » et « La France », il n'apparaît aucune connotation raciste et antisémite. En effet, la chanson « Jeteur de pierres » appelle à la paix au Proche-Orient et dénonce l'assassinat de M. Rabin : « Dans ce coin du monde où la paix reste difficile à défendre / Yitzhak Rabin en a fait les frais et s'est fait descendre ». Quant aux paroles de la chanson intitulée « La France », elles sont composées d'images fortes à l'encontre des institutions, comme le sont certains textes de Georges Brassens, Serge Gainsbourg ou encore Charles Baudelaire, pour n'en citer que quelques-uns. Par ailleurs, il attire l'attention sur la campagne de calomnie et d'intimidation auprès des élus et des organisateurs de concert dans lesquels doit se produire ce groupe, orchestrée par le groupuscule d'extrême-droite Jeunesse identitaire à l'encontre du groupe de rap Sniper. Après relecture attentive des textes des chansons de ce groupe, il lui demande quelles suites il compte donner à cette affaire et par ailleurs ce qu'il compte faire contre la campagne d'intimidation et de harcèlement de Jeunesse identitaire.
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Texte de la REPONSE :
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Certaines chansons du groupe de rap Sniper contiennent des propos susceptibles d'entraîner, contre leurs auteurs, l'engagement de poursuites pénales. C'est pourquoi le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales a souhaité appeler l'attention du garde des sceaux sur ces chansons. Ce signalement a conduit le garde des sceaux à saisir le procureur général de Paris.
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