Texte de la QUESTION :
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M. Didier Julia * appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur l'accord national interprofessionnel du 20 septembre 2003 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie. Cet accord prévoit la création du contrat de professionnalisation, qui remplace les contrats d'orientation, de qualification et d'adaptation. Ce nouveau contrat est un contrat de travail en alternance à durée déterminée (de six à douze mois) ou à durée indéterminée de professionnalisation. La durée de formation qui accompagne le contrat de professionnalisation est donc ramenée à 15 % au minimum de la durée du contrat au lieu des 25 % garantis jusqu'alors pour le contrat de qualification. Cela signifie que les jeunes apprentis ou les demandeurs d'emploi en contrat de professionnalisation ne bénéficieront plus, sauf dérogation accordée par la branche ou l'interprofessionnel, que de trois jours de formation par mois, durée qui semble insuffisante lorsqu'il s'agit de préparer un diplôme qui requiert au moins deux années de préparation (bacs professionnels et BTS notamment). Ce système déséquilibré présente donc des inconvénients, particulièrement pour les centres de formation. En effet, les jeunes apprentis veulent pouvoir accéder à tous types de diplômes, qu'ils soient professionnels ou plus transversaux. Or les centres de formation offrent peu de formations interprofessionnelles transversales qui permettent de passer d'un secteur à l'autre. A terme, c'est l'existence même des centres de formation qui est remise en cause. Aussi, il souhaite lui demander quelle compte être son action en faveur des centres de formation dont l'avenir éducatif semble compromis. - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat à l'insertion professionnelle des jeunes.
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Texte de la REPONSE :
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L'attention du Gouvernement a été appelée sur la question du remplacement du contrat de qualification et des autres contrats d'insertion en alternance par le contrat de professionnalisation. Les partenaires sociaux ont réformé le dispositif de l'alternance. Celui-ci montre des signes d'essoufflement : le nombre des contrats stagne, voire diminue ; trois jeunes sur dix échouent à la qualification préparée ; un contrat sur cinq est interrompu. L'accord conclu à l'unanimité par les partenaires sociaux réduit effectivement la durée de référence du nouveau contrat de professionnalisation par rapport au contrat de qualification. Pour autant, cette durée (de six à douze mois) ainsi que le temps consacré à la formation (15 % ne pouvant être inférieur à cent-cinquante heures) ne sont qu'un minimum de base, adapté aux besoins de la plupart des jeunes ou des demandeurs d'emploi. L'accord et la loi ont donc explicitement prévu que les branches professionnelles pourront fixer des niveaux plus importants, notamment, pour les jeunes n'ayant pas achevé un second cycle de l'enseignement secondaire, ou non titulaires d'un diplôme de l'enseignement technologique ou professionnel, ou encore pour ceux qui visent des certifications ou des formations particulières (comme le BTS). Les jeunes pourront donc acquérir une qualification à la suite de leur formation initiale ou de leur expérience professionnelle, sanctionnée par un diplôme, un titre ou une certification conventionnelle. L'ensemble de ces dispositions témoigne du souci des signataires d'adapter le contrat de professionnalisation au plus près des besoins de chaque jeune, en fonction de sa formation initiale et de la qualification qu'il recherche. La loi définit un socle minimal et il appartiendra aux partenaires sociaux de moduler, dans les branches, les durées ainsi prévues en fonction des besoins de formation de leur secteur. Par ailleurs, l'apprentissage offre aux jeunes une formation initiale, longue. Fort de ce constat, sa réforme cherche à mieux distinguer le contrat d'apprentissage du contrat de professionnalisation. La contribution consacrée à l'alternance dans les entreprises augmente (de 0,4 à 0,5 % dans les entreprises de plus de neuf salariés et de 0,1 à 0,15 % dans les autres). En outre, le contrat de professionnalisation s'adresse aussi aux demandeurs d'emploi. De plus, les salariés pourront bénéficier d'une période de professionnalisation. Ainsi, si la réforme des formations en alternance impose aux organismes de formation un effort d'adaptation, le marché qu'elles représentent devrait globalement croître. Enfin, d'une part, pour prévenir d'éventuelles difficultés liées à la mise en place des premiers contrats de professionnalisation, dont la date d'entrée en vigueur avait déjà été repoussée au 1er octobre 2004 lors de la discussion de la loi au Parlement, d'autre part, pour ne pas faire obstacle à l'insertion professionnelle des jeunes, le Gouvernement a obtenu de ménager une période de transition, jusqu'au 15 novembre 2004, durant laquelle il sera possible de conclure encore des contrats de qualification.
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