DEBAT :
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APPRENTISSAGE DU CALCUL MENTAL EN PRIMAIRE M. le président. La parole est à M. Pierre
Amouroux, pour le groupe UMP. M. Pierre Amouroux. Monsieur
le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre de
l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. Monsieur le ministre, vous avez beaucoup insisté sur le nécessaire
renforcement des savoirs fondamentaux au cours du cursus de l'enseignement
élémentaire, en particulier celui de la lecture et de la grammaire, que l'on
appelle maintenant, je crois, l'ORL, c'est-à-dire l'observation raisonnée de la
langue (Exclamations et rires sur divers bancs) -, savoirs pour lesquels
vous avez entrepris des réformes courageuses qui étaient attendues par les
familles. Pour recevoir des parents dans ma permanence, je tiens, en leur nom, à
vous en remercier. Me faisant par ailleurs leur porte-parole, sachez qu'ils
attendent maintenant vos décisions en matière de calcul. Les parents constatent
en effet que leurs enfants ont aujourd'hui du mal à raisonner avec les
chiffres,... M. Gérard Bapt. Comme le Gouvernement
! M. Pierre Amouroux. ...à effectuer des multiplications et,
surtout, qu'ils ne savent plus faire les divisions, tout simplement parce
qu'elles ne sont plus au programme ! À cause de l'utilisation abusive de la
calculatrice, certains enfants font plus les opérations au hasard qu'après un
réel raisonnement. M. Jean-Michel Ferrand. Comme Ségolène
Royal ! M. Pierre Amouroux. Que pouvez-vous répondre sur ce
point aux parents qui s'inquiètent pour l'avenir de leurs enfants ?
(Applaudissements sur divers bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire.) M. le président. La parole est à M. le
ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. M. Gilles de Robien, ministre de l'éducation
nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Monsieur le
député, l'éducation nationale évolue sous le signe du bon sens, ce qui, selon
moi, signifie qu'il faut permettre aux jeunes de savoir, le plus vite possible,
lire, écrire et compter. J'ai également toujours beaucoup insisté sur le fait
que l'on devait, dès la maternelle, acquérir du vocabulaire et apprendre à vivre
en commun. Puisque vous avez parlé de la grammaire, monsieur Amouroux, je
puis vous indiquer que demain, en présence de Bernard Pivot et entouré d'Erik
Orsenna et du professeur Alain Bentolila, je signerai la circulaire " grammaire
" à laquelle vous avez fait allusion. M. Christian Bataille.
Ridicule ! M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. S'agissant du calcul, des études
internationales montrent que son apprentissage permet d'avoir de la rigueur dans
le raisonnement... M. Jean Le Garrec. Voilà en effet qui
est nouveau ! (Sourires.) M. le ministre de l'éducation
nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. ...et je
souscris totalement à cette idée. J'attends, le 23 janvier, un rapport de
spécialistes français sur le sujet pour saisir la commission des programmes en
vue de mettre en place, pour la rentrée 2007, un apprentissage, dès l'école
primaire, des quatre opérations et du calcul mental. Ainsi les jeunes seront-ils
aptes à se servir ensuite des technologies les plus modernes, sachant que le
calcul mental leur sert aussi dans la vie quotidienne. Le calcul, c'est utile
! Monsieur le député, permettre aux jeunes, dès la rentrée 2007, d'acquérir
ces fondamentaux nécessaires, leur donnera des chances supplémentaires tant de
mieux s'insérer dans la vie quotidienne que de poursuivre des études
supérieures. C'est, une fois encore, faciliter l'égalité des chances !
(Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire.) M. Jean Le Garrec. Quel talent !
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