Texte de la REPONSE :
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Le dispositif de détachement-intégration des agents de France-Télécom dans les corps de fonctionnaires de l'État n'est pas encore définitivement arrêté. Il est certain que ces opérations auront un effet sur les recrutements externes de la fonction publique. Toutefois, concernant l'activité des instituts régionaux d'administration (IRA), cet effet devrait être relativement limité. En effet, en se fondant sur l'année 2002 pour laquelle les chiffres sont complets, hors enseignants, la fonction publique d'État a proposé 4 575 postes au recrutement des concours externes et des 3e concours de la catégorie A (en incluant l'ENA, l'ENM, les IRA...). Ces recrutements répondent à deux grands ensembles de besoins : des emplois techniques et scientifiques (environ 3 000 postes) et des emplois administratifs et juridiques (environ 1 500 postes). Concernant les IRA, ce sont environ 370 postes qui sont proposés chaque année au concours externe généraliste, auxquels il faut ajouter une quarantaine de postes pour les 3e concours et une trentaine de postes pour les concours externes et 3e concours des attachés analystes, soit un peu plus de 450 postes. Par ailleurs, un certain nombre de ministères (éducation nationale, équipement, défense, intérieur) maintiennent des concours directs de recrutement dans les corps des attachés, soit un peu moins de 400 postes offerts aux concours externes et 3e concours en 2002. L'arrivée de fonctionnaires de France-Télécom dans les corps de la fonction publique de l'État se ventilera sur l'ensemble des volumes de recrutement externe. Concernant les corps de catégorie A, selon les hypothèses, ces opérations pourraient conduire à une diminution des postes offerts de 10 à 15 %. Pour ce qui est des corps de niveau attaché, la priorité sera donnée à une réduction des recrutements directs, ce qui permettrait aux IRA de ne subir une diminution de leurs effectifs externes que de 5 à 10 %, soit 3 à 6 % de leurs effectifs globaux. En revanche, ces fonctionnaires de France-Télécom, en retrouvant la fonction publique, devront être formés aux nouvelles tâches qui leurs seront confiées. C'est aussi un changement de valeur et de culture. Par leur activité de formation continue, qui doit désormais s'entendre comme une formation tout au long de la vie, les IRA ont toute leur place et leur activité peut être renforcée, bien au-delà du seul détachement dans les corps de niveau attaché. Par ce transfert entre les activités de formation initiale et les activités de formation continue, l'avenir des IRA semble conforté.
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