DEBAT :
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ANNIVERSAIRE DU TRAITE DE L'ÉLYSEE M. le président. La parole est à M. Manuel
Aeschlimann. M. Manuel Aeschlimann. Madame la ministre
déléguée aux affaires européennes, le traité de l'Élysée sur la coopération
franco-allemande, signé en 1963 par le Chancelier Adenauer et le général de
Gaulle, est l'un des piliers fondateurs de l'Europe. Il répondait à trois
objectifs principaux : sceller la réconciliation franco-allemande, lier d'amitié
les deux peuples et favoriser par là même la construction européenne. Hier,
la journée franco-allemande célébrant la signature de ce traité a été l'occasion
de rappeler l'intensité et la diversité de la coopération entre la France et
l'Allemagne depuis plus de quarante ans, d'un point de vue tant politique que
commercial, éducatif et culturel. Ce couple s'est ainsi forgé et renforcé au
fil des années, point par point, et chaque étape a offert en même temps
l'occasion d'un approfondissement de la construction européenne. Au moment où
l'Allemagne vient d'entamer sa présidence de l'Union européenne, pouvez-vous
nous rappeler l'importance de la vitalité du couple franco-allemand et nous
faire part de votre analyse sur sa responsabilité imminente dans la relance de
la dynamique européenne ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire.) Plusieurs députés du groupe
socialiste. Allô ? Allô ? M. le président. La
parole est à Mme la ministre déléguée aux affaires européennes. Mme
Catherine Colonna, ministre déléguée aux affaires européennes.
Monsieur le député, je tiens d'abord à réaffirmer que la relation
franco-allemande est spécifique et qu'elle le restera. Elle l'est du fait de
notre histoire, de la responsabilité particulière que celle-ci nous confère dans
la construction européenne, mais aussi de notre proximité, puisque la France et
l'Allemagne sont chacune le premier partenaire de l'autre. Elle l'est enfin du
fait de notre volonté commune de bâtir une Europe politique, qui nous aide à
tirer le meilleur parti de nos atouts et nous protège, lorsque c'est
nécessaire. Depuis quatre ans, le 22 janvier est la journée franco-allemande
non seulement dans les écoles, mais aussi au-delà, puisqu'il s'agit de montrer
que la relation franco-allemande est vivante et qu'elle touche la vie économique
et sociale, la culture et l'éducation. Je me suis donc rendue hier avec mon
homologue allemand Günter Gloser dans un lycée et dans une entreprise qui
accueille de jeunes élèves. Nous avons lancé le nouveau site Internet
franco-allemand. Mais surtout, avec nos collègues Maria Böhmer et Azouz Begag,
nous avons rendu public le rapport franco-allemand sur l'intégration et
l'égalité des chances, qui nous aidera à relever cet immense défi pour nos
sociétés. En Allemagne, plusieurs centaines d'élus et de responsables
politiques se sont rendus dans des écoles, des entreprises et des associations,
à commencer par la Chancelière fédérale, Mme Angela Merkel. M.
Jean-Paul Charié. Très bien ! Mme la ministre déléguée aux
affaires européennes. J'y vois le signe que l'Allemagne est aussi
attachée que nous à la qualité de nos relations. Soyez assuré, monsieur le
député, que, sur ces sujets, sur l'énergie, sur l'environnement, sur
l'immigration et sur les institutions, nous travaillerons main dans la main avec
la Présidence allemande pour la relance de l'Europe. Pour terminer, je
voudrais, avec votre permission, évoquer la mémoire de Jean-François Deniau, qui
vient de nous quitter. C'était un homme d'engagement et de conviction, mais je
tiens également à dire, à la place qui est la mienne, que c'était aussi et
surtout un grand Européen. (Applaudissements sur tous les bancs.)
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