FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 3205  de  M.   Nesme Jean-Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Saône-et-Loire ) QG
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  31/01/2007  page : 
Réponse publiée au JO le :  31/01/2007  page :  745
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Liban
Analyse :  situation politique
DEBAT :

CONFERENCE DE PARIS
SUR LA RECONSTRUCTION DU LIBAN

M. le président. La parole est à M. Jean-Marc Nesme, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Jean-Marc Nesme. Monsieur le ministre des affaires étrangères, ma question, à laquelle j'associe mon collègue Étienne Pinte, président du groupe d'amitié parlementaire France-Liban, porte sur la situation économique de ce pays.
Les événements des derniers mois et les destructions massives qui en ont résulté ont replongé le Liban dans une situation économique désastreuse pour ce pays, pour ses activités industrielles et commerciales et pour l'ensemble de sa population.
Face à cette situation, et fidèle aux liens très étroits qui unissent nos deux pays et nos deux peuples, le Président de la République a convoqué et présidé, jeudi dernier, une conférence internationale de soutien au Liban, dite " Paris III ".
Cette conférence a réuni les représentants de trente-six pays, notamment la secrétaire d'État américaine, et de quatorze institutions internationales, dont le nouveau secrétaire général des Nations unies, le président de la Banque mondiale ou encore le chef de la diplomatie européenne.
L'objectif de cette conférence était de mobiliser une aide financière pour le Liban et de créer une dynamique de relance de son économie et de maîtrise de sa dette qui s'élève à 41 milliards de dollars, ce qui fait du Liban un des pays les plus endettés au monde par rapport à son nombre d'habitants.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, pouvez-vous nous faire part des engagements pris à l'occasion de cette conférence en particulier ceux de la France au nom de l'amitié et de la solidarité qui unissent les Français aux Libanais ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Jean-Pierre Brard. Encore Ravaillac ?
M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères. Monsieur le député, sur cette conférence de Paris III concernant la reconstruction du Liban, je ferai deux remarques.
La première, c'est qu'elle a été un succès, d'abord, un succès financier puisque la contribution financière qui a été annoncée et acceptée par la communauté internationale est de 7 600 millions de dollars, la France ayant donné quant à elle 500 millions d'euros, ce qui répond directement à votre question. Il s'agit soit d'aides budgétaires directes pour désendetter le pays, soit d'aides qui concernent des projets économiques et sociaux.
Elle a ensuite été un succès politique autour du Chef de l'État. Une cinquantaine de pays et d'organisations internationales, vous en avez rappelé certaines, comme la Banque mondiale, comme le FMI, ont en effet montré qu'il y avait, au plus haut niveau, une mobilisation et une solidarité de l'ensemble de la communauté internationale sur le Liban.
Ma seconde remarque, c'est qu'au moment où nous parlons, sur le terrain, la situation est de plus en plus tendue, en particulier à Beyrouth, avec une majorité et une opposition qui n'arrivent pas à se réconcilier sur deux sujets, évidemment très importants.
Le premier touche à la possibilité de donner à un tiers du gouvernement une minorité de blocage, ce qui est inacceptable car cela entraînerait une inefficacité du gouvernement.
Le second problème concerne le tribunal à caractère international, seule solution pour éviter l'impunité de tous ceux qui veulent atteindre le Liban dans sa propre chair.
M. Jacques Desallangre. Quelle lucidité !
M. le ministre des affaires étrangères. Il est très important, monsieur le député, que nous soyons aux côtés du Liban aujourd'hui, aux côtés du gouvernement de M. Siniora.
M. Gérard Bapt. Aux côtés de tous les Libanais !
M. le ministre des affaires étrangères. C'est la raison pour laquelle, quelques jours après la conférence de Paris III, nous appelons tous les Libanais, quels qu'ils soient, à surmonter leurs divisions et à faire passer avant tout les intérêts supérieurs du Liban. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. Jean-Pierre Brard. Il s'est surpassé !

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