FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 3242  de  Mme   de Panafieu Françoise ( Union pour un Mouvement Populaire - Paris ) QG
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  08/02/2007  page : 
Réponse publiée au JO le :  08/02/2007  page :  1007
Rubrique :  environnement
Tête d'analyse :  protection
Analyse :  gouvernance écologique mondiale
DEBAT :

CONFERENCE POUR UNE GOUVERNANCE
ECOLOGIQUE MONDIALE

M. le président. La parole est à Mme Françoise de Panafieu, pour le groupe UMP.
Mme Françoise de Panafieu. Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères.
Trop longtemps, nous avons considéré notre planète comme immortelle. Aujourd'hui, cet aveuglement n'est plus possible. Les symptômes se multiplient, et nous savons les analyser, grâce aux institutions et aux instruments dont la communauté internationale s'est dotée ces dix dernières années.
Grâce aussi à des voix qui se sont élevées. C'est d'abord celle du Président de la République, qui, depuis de nombreuses années, a porté sur la scène internationale son engagement total et a voulu que soit organisée à Paris la Conférence internationale pour une gouvernance écologique mondiale, qui s'est tenue le week-end dernier. Ce sont aussi des témoignages, comme celui du sénateur américain Al Gore, avec son film Une vérité qui dérange ; c'est Yann Arthus-Bertrand et ses photos qui parlent d'elles-mêmes ; c'est, bien sûr, Nicolas Hulot et le Pacte écologique. Je me souviens encore du témoignage de cet homme engagé, lors de la convention organisée par l'UMP, dès 2005, à la demande de son président Nicolas Sarkozy. (Huées sur les bancs du groupe des député-e-s communistes et républicains et du groupe socialiste.)
Plusieurs députés du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains. Il est où ?
Plusieurs députés du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. Et Royal, elle est où ?
Mme Françoise de Panafieu. Mais, aujourd'hui, le statu quo n'est plus tenable. L'activité humaine engendre trop de dérèglements, et ces changements pourraient nous conduire à notre perte. Toutes les menaces annoncées ne se réaliseront peut-être pas, mais nous devons agir dès maintenant. C'est ce qu'a confirmé la Conférence internationale de Paris, en appelant en particulier à transformer le Programme des Nations unies pour l'environnement en une véritable organisation internationale.
Le moment est venu de franchir une nouvelle étape...
M. Jean Glavany. En créant de nouveaux couloirs de bus à Paris ! (Sourires sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
Mme Françoise de Panafieu. ...associant les gouvernements mais aussi les pouvoirs locaux, les villes, les campagnes, la société civile, les entreprises, les ONG, tous ces " citoyens de la terre " qui exercent des responsabilités.
Alain Juppé, président du comité d'honneur de la Conférence internationale, a confirmé que quarante-six pays se sont d'ores et déjà engagés au sein d'un groupe pionnier pour l'Organisation des Nations unies pour l'environnement.
Pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, quelles seront les prochaines étapes de ce combat de justice et de solidarité pour que cet élan vital ne retombe pas ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères. Madame de Panafieu, Paris a en effet été le lieu la semaine dernière d'une grande réflexion mondiale sur l'avenir du climat et les conséquences de l'évolution climatique.
Jeudi, la réunion du groupe intergouvernemental sur l'évolution climatique a montré qu'il existait au plan scientifique un consensus mondial sur les conséquences du réchauffement. Puis, vendredi et samedi, s'est tenue, à l'initiative du Président de la République, une conférence internationale sur une gouvernance écologique mondiale, à laquelle ont participé deux cents personnes, soixante pays, cinquante ministres de l'environnement.
Jusqu'à la convocation de cette conférence, cinq cents conventions traitaient des questions climatiques - on imagine sans peine avec quelle inefficacité... Le Président de la République a fait, au nom de tous les participants - qu'il s'agisse de M. Juppé ou encore de M. Védrine - des propositions visant à mieux prendre en compte les équilibres écologiques de la planète. Il a notamment proposé la création d'une organisation des Nations unies pour l'environnement. Dans cette perspective, un groupe des " Amis de l'ONU pour l'environnement " a été créé ; sa première réunion devrait avoir lieu au Maroc, dans quelques mois.
Je terminerai en rappelant que M. de Boer, secrétaire exécutif de la convention sur l'évolution climatique, a suggéré que tous les chefs d'État et de gouvernement se réunissent pour créer une organisation mondiale de l'écologie. C'est tout à l'honneur de la France et du Président de la République d'avoir été les premiers à le proposer. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O