DEBAT :
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LUTTE CONTRE L'INSECURITE ROUTIERE M. le président. La parole est à M. Bernard
Depierre, pour le groupe UMP. M. Bernard Depierre. Ma
question s'adresse à M. le ministre des transports et de l'équipement. En
faisant de la lutte contre l'insécurité routière l'un des trois grands chantiers
de son quinquennat, le Président de la République a suscité une mobilisation
nationale pour lutter contre ce fléau. Les efforts engagés par le Gouvernement
portent leurs fruits : au début de cette année, vous avez annoncé les excellents
résultats de 2006, avec, si l'on peut dire, seulement 4 703 morts. Ce sont là
des résultats historiques, dont chacun doit se réjouir. Les efforts de
prudence et le civisme de nos compatriotes ont permis d'obtenir ces chiffres.
Certes, beaucoup de conducteurs ont protesté contre la pression des radars. Mais
je crois qu'aujourd'hui, chacun, dans notre pays, a pris conscience de la valeur
d'une vie. Depuis 2002, 10 000 vies ont été épargnées, faisant baisser le taux
de mortalité sur nos routes de 43 %, et 100 000 blessés ont été
évités. Malheureusement, cet optimisme est contrebalancé par les chiffres du
mois de janvier, qui semblent indiquer un léger recul par rapport à l'année
passée. Cela laisse à penser que certains de nos concitoyens relâchent leur
vigilance et leurs efforts, dans l'espoir d'une amnistie présidentielle des
infractions routières. Sauver une vie est essentiel et n'a pas de prix.
Monsieur le ministre, comment analysez-vous le recul des chiffres du mois de
janvier ? Par ailleurs, quelles mesures comptez-vous prendre pour continuer à
faire baisser de manière significative le nombre de blessés et de tués sur nos
routes ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un
mouvement populaire.) M. le président. La parole est à
M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la
mer. M. Dominique Perben, ministre des transports, de
l'équipement, du tourisme et de la mer. Monsieur Depierre, vous avez
souligné le fait qu'après une année 2006 exceptionnellement bonne, qui nous a
permis de passer sous la barre des 5 000 tués, les chiffres de janvier 2007 sont
mauvais, avec une augmentation de 2 % du nombre d'accidents, de 3 % du nombre de
blessés et de 14 % du nombre de tués. Ces chiffres sont en soi un début
d'explication, car ils montrent que les accidents sont un peu plus nombreux,
mais beaucoup plus graves. Cette augmentation du nombre d'accidents semble
répartie sur l'ensemble du territoire, et en particulier sur les routes
départementales et nationales comme sur les autoroutes. Cela semble indiquer
qu'il y a un relâchement sur le respect des limitations de vitesse. Mais il
faudra approfondir cette analyse. Alors, que faire ? Je vais rencontrer dans
quelques instants l'ensemble des associations nationales de prévention routière
pour qu'elles nous aident, comme elles l'ont toujours fait, à mobiliser nos
concitoyens sur le thème de la responsabilité. Vendredi matin, nous nous
réunirons autour du Premier ministre pour décider de mesures techniques
complémentaires. Je me rendrai ensuite, et ce dès lundi, dans un certain nombre
de départements où la situation est particulièrement critique. En outre, avec
le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy (" Où est-il ? " sur les bancs du
groupe socialiste. - " Et Ségolène ? " sur les bancs du groupe de l'Union pour
un mouvement populaire), nous avons décidé de renforcer les contrôles sur la
route à partir de ce week-end, qui est le premier des départs en vacances
de février. Il sera donc très important de faire passer un message de
responsabilité à cette occasion. Enfin, il est indispensable que tous les
candidats à l'élection présidentielle disent, comme l'a fait Nicolas Sarkozy,
qu'il n'y aura pas d'amnistie ! (Vifs applaudissements sur les bancs du
groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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