FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 32504  de  M.   Rivière Jérôme ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  écologie
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  27/01/2004  page :  591
Réponse publiée au JO le :  15/02/2005  page :  1648
Date de changement d'attribution :  31/03/2004
Rubrique :  eau
Tête d'analyse :  assainissement
Analyse :  redevance. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Jérôme Rivière attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur l'augmentation des taxes de pollution des agriculteurs. En effet, le rapport Fleury du 15 octobre dernier préconise de multiplier par deux les redevances que versent des agriculteurs aux agences de l'eau pour la dépollution. Selon le rapport, ces contributions seraient en déséquilibre vis-à-vis des usagers domestiques et des industriels. Il existe cependant une agriculture verte et biologique qui pollue moins. Aussi il lui demande de quelle manière seront pris en compte ces efforts dans les mesures découlant du rapport.
Texte de la REPONSE : Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant l'augmentation préconisée dans le rapport du député Jean-Claude Flory, du 15 octobre 2003, des taxes de pollution des agriculteurs. Cette proposition avait pour but d'accroître la contribution agricole au budget des agences de l'eau, et en conséquence de réduire le déséquilibre vis-à-vis des usagers domestiques et des industriels. Elle a été prise en compte dans le cadre de l'élaboration du projet de loi sur l'eau. La création d'une redevance sur l'azote des engrais minéraux et des aliments du bétail n'est aujourd'hui plus envisagée dans le projet de loi sur l'eau. En effet, afin de permettre la protection des ressources en eau, voire de restaurer leur qualité au regard du paramètre nitrates, la mise en place d'un outil financier qui s'appuie sur la conditionnalité des aides versées au titre de la politique agricole commune a été privilégiée dans un souci de simplification et de recherche d'efficacité. Toutefois, la redevance pollution sur les plus gros élevages est maintenue. Elle sera néanmoins simplifiée. Une redevance sur les produits phytosanitaires affectée aux budgets des agences de l'eau sera créée et remplacera l'actuelle taxe sur ces produits qui est versée au budget général de l'État. Toutefois, afin d'encourager le développement de pratiques permettant de réduire la pollution de l'eau par ce type de produits, il est prévu d'attribuer une prime aux agriculteurs mettant en oeuvre ces pratiques. Enfin, il faut souligner qu'une agriculture qui utiliserait peu ou pas de produits phytosanitaires et qui disposerait de dispositifs d'économie d'eau paiera peu ou pas de redevances. Ainsi l'agriculture biologique devrait, structurellement, ne pas payer de redevances ou à des niveaux inférieurs à celles de l'agriculture conventionnelle.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O