DEBAT :
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REMPLACEMENT DES PROFESSEURS ABSENTS M. le président. La parole est à M.
Jean-François Régère. M. Jean-François Régère. Monsieur le
ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche, les parents d'élèves sont, comme vous le savez, très attachés à la
réussite de leurs enfants et sont donc particulièrement attentifs aux conditions
de leur scolarité, notamment à la présence continue des enseignants. Les
absences de certains de ceux-ci suscitent toujours de vives inquiétudes des
parents, surtout lorsque leurs enfants préparent des examens et que les
programmes doivent être absolument terminés pour que ces élèves aient toutes les
chances de réussir. C'est une question d'équité et d'égalité des chances. Il y
va, en outre, de l'image, de la qualité et de la continuité de ce service public
dont vous ne manquez pas une occasion, monsieur le ministre, de promouvoir la
modernité et l'efficacité. En ce sens, vous avez décidé, dès la rentrée de
2005, de mettre en place un nouveau dispositif de remplacement pour que les
absences inférieures à quinze jours soient suppléées par les professeurs de
l'établissement. Pouvez-vous préciser quelle a été l'efficacité de ce
dispositif et nous indiquer si vous avez prévu les moyens nécessaires à son
maintien et à son amélioration ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de
l'Union pour un mouvement populaire.) M. le président.
La parole est à M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement
supérieur et de la recherche. M. Gilles de Robien,
ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. Monsieur Jean-François Régère, il est vrai que les parents sont
en droit d'attendre que leurs enfants suivent tous les cours, toute l'année
scolaire. Quand je suis arrivé au ministère, le Premier ministre et la majorité
parlementaire m'ont demandé d'établir un dispositif de remplacement des absences
de courte durée. Je l'ai mis en place sur la base du volontariat et avec des
mesures incitatives - le paiement en heures supplémentaires, ce qui est bien
normal, des enseignants qui assurent ces remplacements. Il y avait à l'époque,
mesdames, messieurs les députés, 2 millions d'heures d'absence prévisibles
(Exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire), soit 2 millions d'heures non suivies par les enfants ! 2
millions d'heures pendant lesquelles ils étaient en classe avec un maître absent
! Grâce aux mesures que nous avons prises, avant même la fin de l'année 2006, 1
million d'heures étaient déjà remplacées. Devant ce demi-succès - puisque 1
million sur 2, c'est la moitié -, j'ai décidé de fixer des objectifs plus
ambitieux encore pour l'année scolaire 2006-2007 (Exclamations sur les bancs
du groupe socialiste), et 61 millions d'euros ont été budgétés à cette fin.
Il s'agit de faire remplacer 1 500 000 d'heures d'absences de courte durée.
Monsieur Régère, à l'heure où nous parlons, à la moitié de l'année scolaire, je
peux vous assurer que cet objectif sera atteint, c'est-à-dire que trois heures
d'absence de courte durée sur quatre seront remplacées ! (Applaudissements
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement
populaire.) Mesdames, messieurs les députés, quand on fait appel aux
enseignants, à leur sens de l'intérêt général, à leur sens du service public, on
n'est jamais déçu. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour
un mouvement populaire.)
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